Accueil > Bases interprétation > Les grands mythes > Pygmalion

Pygmalion


L’histoire de Pygmalion est à mettre en parallèle de celle de Narcisse.

Histoire de Pygmalion

Pygmalion était roi de Chypre. Mais impossible pour lui de trouver femme à son goût.

Aussi, artiste, il sculpta la femme idéale, et tomba amoureux de son œuvre.

Mais cette création dont il était amoureux l’éloignait encore davantage des Hommes. Aussi il demanda à Aphrodite, déesse de l’amour, de donner vie à sa sculpture, ce que la déesse lui accorda.

S’ensuivit le mariage du roi et de la reine, image symbolique notamment dans l’alchimie, et ici assez difficile à comprendre finalement.

L’artiste qui ne forme qu’un avec son œuvre

Ce mariage, de l’artiste avec son œuvre, c’est finalement l’union entre le créateur et sa créature, l’objectif de tout artiste : ne faire plus qu’un avec son œuvre, être son œuvre !

De quoi inspirer nombre de mégalomane... Cette compréhension artistique du mythe reste cependant utilisable en fonction des besoins.

Le lien à Narcisse

Ce titre est provocateur dans la mesure où, justement, Narcisse est celui qui ne parvient pas à créer de lien avec l’extérieur, enfermé dans ses relations internes, dans son amour pour lui-même.

Or Pygmalion est tout également incapable de lien avec une femme, aussi misogyne que Narcisse qui ne peut entendre la belle Echo.

Pygmalion est celui qui préfère à l’Homme sa création personnelle, la projection de son être intérieur, de son Idéal, plutôt que l’acceptation de l’autre dans son altérité.

Dans cette dimension restrictive de l’être, comment comprendre que Pygmalion ait reçu le soutien d’Aphrodite ? Comment un amour aussi auto-centré peut-il mériter le soutien de la déesse de l’amour, l’amour imposant tout au contraire de l’effet miroir (de se reconnaître dans l’autre) le désir de l’autre dans toute sa différence.

EN CONCLUSION :

Le mythe de Pygmalion demeure incompréhensible, car son mariage avec son œuvre vient en opposition avec le mythe de Narcisse, ce dernier ne pouvant trouver que la mort dans sa fascination pour son propre reflet, pour sa projection.




Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?