Survie

Il fait nuit noir. On y voit quasiment rien. Je suis sur une sorte de pont de bois juste au dessus d’une mare de boue. Allongée sur le flanc, j’ai une main tendue vers mon sac à main (un souvenir coloré offert par une mexicaine). Il s’enfonce dans la boue mais je ne le rattrape pas. Une fois englouti il refait surface et je sais qu’il n’est plus le même.

Dans ce monde de peine-ombre post-apocalyptique, les gens ont faim. On survit. Je m’immisce dans une maison faite de bric et de broc au milieu de la forêt pour y voler de la nourriture. Ce que je prends (un morceau de viande je crois) était destiné à la jeune fille de la maison. Pas vraiment fière de moi, je fais pourtant ce qu’il faut pour être discrète et ainsi survivre.

La mare de boue, quand on a choisi Boule de suif comme pseudo, c’est plutôt amusant.

Cette mare serait comme la materia prima, cette matière vile et noire qui nous répugne et dans laquelle pourtant se trouve l’or des alchimistes. C’est dans cette matière dédaignée que l’on puise l’or des philosophes. Votre sac à main, plnogé dans cette boue, se trouve transformé.

Vous laissez aller se sac à la transformation par cet environnement noir.