Diable en soi ; Castra adulte et bras amputé.

Bonjour, des rêves très riche dans cet article et un travail difficile à mener. Mais après tout on est ici dans nos propres méandres, méandres de névrose. Ici il faut le comprendre,l’inconscient c’est la répétition et le détachement de la mère se solde une nouvelle fois par une persona froide portée vis-à-vis du féminin dont il s’agit de se défaire, mais une persona de scientifique, qui test et ne sait pas se servir de sa dernière fonction. Or c’est l’angoisse d’abandon qui est signifiée dans ce premier rêve, et le passé qui est remis à la lumière ici est un passé encore plein d’espoirs. De ces passés qui sont durs à se défaire.

Premier rêve :
Tout d’abord une première scène onirique, que dès lors que je l’aie vue je me suis réveillé à cause de mon réveil : Je suis dans un bâtiment, ça parle de la mer-mère(?) il y a beaucoup de jaune, un peu de bleu.
Le rêve commence alors que je vois l’intérieur d’un grenier d’une grande chapelle. L’endroit est plein d’objets qui appartiennent à mon père. Ils y sont entreposés et en les voyants je me dis qu’il y a beaucoup de gâchis, des objets m’appartiennent dont un sur lequel mon regard s’arrête, je sais qu’il est fait pour la rentrée (le rêve insiste sur le mot de la rentrée à ce moment) et est de couleur rouge.
Regardant tout en haut vers ce grenier je me demande si je ne veux pas un kebab.
Au fond de la chapelle se trouve le diable, je ne vais pas le voir mais je traverse l’intérieur de cette citadelle de l’ombre jusqu’à sa grande porte ouvrant sur l’extérieur avec la fille dont je suis amoureux. Ensemble on parle et la conversation arrive jusqu’à une émotion gênante où il se pourrait que je remplace par une autre. On passe alors la grande porte.
Arrive une scène qui se déroule chez moi à table dans mon salon. Deux personnes sont assises à ma droite et me parlent, elles sont très costaudes. L’une d’elle est chauve et a un bras d’amputé au niveau du bas de l’épaule et du haut du biceps. Pas d’écoulement de sang. L’autre a des cheveux noirs très courts et une voix fluette, il m’a piqué quelque chose, rigole, je me doute que ça ne me fait pas du bien.

Alors le rêve se finit par un voyage en bord de mer avec mon amoureuse et nous marchons sur un tout petit banc de sable d’à peine 1 mètre de large. Il est pourvu de creux, de bosses mais n’est surtout pas du tout stable à tel point qu’elle s’y enfonce dedans, dans ce sable mouvant, je la vois ainsi allongée prise par les jambes.
On continue notre chemin, je remarque que je porte une blouse (comme les blouses de chimistes) mais bleue. La mer est très agitée, plus que jamais, les remous sont énormes, les vagues hautes et entre deux le gouffre énorme. Celles-ci risquent de nous emporter si l’on reste plus longtemps ici.
Alors finalement je m’avance sur les rochers, je continue, je les monte et arrive sur des rochers qui ne sont pas très larges en forme de rectangles mais pourtant très hauts. Mon amoureuse est juste derrière moi à me suivre, elle veut que je me retourne. Je le sens uniquement à cause de son genoux et de son bras qui sont dans mon dos derrière moi, on dirait presque qu’elle me fait une prise de catch. Là, je me réveille.

"Et que dit le rêve ?" :
Pour éviter de partir dans une interprétation trop longue, je démarre par une liste longue d’affects en opposition à la persona froide et misanthrope de la fin du rêve.

 L’angoisse d’abandon face à maman à qui l’on a pas fait confiance petit
 L’envie d’affectivité masculine
 La haine vouée à la mère présentement (le diable)
 La culpabilité face au fait de pouvoir remplacer la copine. Et c’est très important, c’est là qu’on voit qu’on rejoue papa-maman
 L’envie de pénis face à un adulte castré enfant
 L’impuissance affective du conscient masculin : un bras amputé sans écoulement à l’épaule
Après toute cette boue névrosée la copine qui s’enlise dans le sable, moi misanthrope continuant mon chemin
 La mer terrible
 L’alternance au niveau des rochers et de l’immuable entre hauteurs mentales et profondeurs
 La persona froide et misanthrope couleur bleu froid, ce qui est voué à la mère mais que l’on projette en pleine empathie (cf. Un autre rêve au couteau et escargots)
 Une prise de catch de la part de la copine qui pourtant est enlisée (bien méritée donc !)

Ce sont les prochains et derniers rêves qui noteront en quoi l’anima est créatrice sous cette persona misanthrope qui refoule les sentiments.
Prendre conscience de cette haine envers la mère face à qui on a pourtant eu l’angoisse d’abandon c’est prendre conscience d’un manque, de la nécessaire brisure de la carapace d’’escargot. C’est prendre conscience de la différence entre la mère et la copine, la succession des générations, c’est comprendre pourquoi ces affects qui se sont défoulés face à elle sont présents.
Que dire du conscient masculin qui fait défaut ? Oui l’envie de pénis face à l’adulte castré est idiote (même s’il nous a bien volé) et là ça me rappelle ce rêve où je me prends pour castré et pourtant doit remplacer l’ex dans un film porno. Ici le passage semble dire de devenir adulte, un vrai changement de référentiel dans les relations.
Alors comment comprendre cette envie ? C’est du vol.
La capacité à agir de cette part masculine fait elle aussi défaut, c’est l’anima qui reste alors. Veillons à ne laisser que les mauvaises personnes derrière nous. Pour rappel, dans les derniers rêves on se mettait sous le leadership de la mère quand à l’exploration des sentiments.


Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui rêvait aussi régulièrement de nourriture. Un kebab cette fois ! C’est une passion ?

Je retrouve la même structure que dans le rêve précédent : on passe par le père pour accéder à une présence féminine sombre, ici le diable.

Les effets du père sont conservés dans un lieu sacré.

Presque intouchables ? En tout cas, ce ne sont pas ces personnages aux bras coupés qui risquent d’y toucher... A ces marques de castration s’ajouteront ensuite les sables mouvants, et cette prise de catch : tout pour immobiliser, figer dans cette image du manque.

Au final, l’héritage (symbolique) du père est bien présent, disposé là dans la chapelle, mais rien n’est accessible, tout est figé.

L’article fait suite à "De l’ombre féminine et de ses résistances", ici, le Diable apparaît brutalement, l’article signe aussi le retour à une angoisse d’abandon de la mère et mène à se sentir castré et impuissant affectivement.

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