Accueil > Interprétation des rêves gratuite > Rêves d’Animus et d’Anima > Découvrir son animus en rêve

Découvrir son animus en rêve


Au début de mon rêve, tandis que je marchais, je portais cette certitude en moi que quelqu’un d’important était mort, j’ignorais de qui il s’agissait. C’était une perte importante, au point que le monde, l’univers autour de moi et en moi, s’en trouvait transformé, graduellement, au fil de mes pas. J’avançais au fur et à mesure dans un nouveau monde, sans cet être important et perdu à jamais.

Puis je suis sur une route de campagne, je marche toujours. Sur le cote gauche il y a de hautes herbes, la nature est verte et luxuriante, je vois un policier qui cherche le corps de la personne qui est morte. Sur le coté droit il y a de hauts arbres verts, et sur le bas coté, une voiture garée perpendiculairement à la route. Un jeune homme et une jeune fille sont assis sur le capot de la voiture. Je m’approche d’eux, je porte des bottines blanches, et leur dis : « Je suis journaliste ».

Et me voilà en haut de hautes tours antiques en pierres, elles sont tellement hautes ! je suis vêtue d’une robe en or, à la manière de patriciennes grecques ou romaines, et je saisis à pleine mains des pièces d’or dont regorgent les tours de bas en haut, pour les lancer en bas. Au sol, les gens les ramassent en hâte. Personne ne me regarde, mais je suis profondément heureuse de pouvoir offrir cet or. Je ressens une joie inouïe.

Puis, je suis dans une auberge, la pièce est baignée d’une lumière intérieure dorée, il y a des tables, mais le restaurant est vide, à l’exception d’une femme qui me dit avec sollicitude de me mettre derrière le bar, car là, j’y serai bien. Elle ajoute de faire attention de ne pas avoir froid aux pieds (je suis pieds nus).

Dans une chambre que je ne connais pas, je suis allongée sur un lit deux places, avec un drap blanc sous moi, sans couverture, sur mon flanc droit. Je vois une fenêtre fermée, sans rideau. Une grande lumière inonde la pièce, c’est la lumière du jour. La femme de l’auberge dépose alors lentement et sans bruit, sur le lit devant moi (donc entre moi et la fenêtre) une forme humaine je crois, mais sans cheveux. La forme me tourne le dos. Je suis surprise par cette forme on dirait un cadavre, mais je ne parviens absolument pas à en saisir les contours, à l’identifier. Plus j’essaie de voir ce que c’est, plus je me sens mal à l’aise. Elle semble enveloppée d’une matière de couleur indéfinie, un peu inquiétante.

Toujours dans la chambre, je suis debout au pied du lit, devant la femme qui est assise sur une chaise, et qui tient cette forme sur ses genoux, et entre ses bras. Elle la tourne lentement vers moi. Soudain contre toute attente, la forme se métamorphose, et dans une jaillissement scintillant et argentée, se dessine un loup, gueule béante. Il gronde terriblement vers moi. Il est terrifiant. Je fais face à sa gueule ouverte prête à déchiqueter à quelques centimètres de moi seulement, mais sans bouger. J’ai le sentiment de recevoir toute sa cruauté, implacable, sa rage aveugle et meurtrière. Puis, il se retourne contre la femme et se re-métamorphose en cette forme indéfinie.


Je découvre votre rêve, cherche immédiatement une interprétation, mais je sens bien qu’il faudrait prendre là davantage de temps, car la richesse symbolique de votre récit est encore étonnante.

Un exemple : dans les mythes qui symbolisent la renaissance, le héros est confronté à la chaleur, dans le ventre d’un animal (baleine, dragon...) par exemple. La chaleur est une condition pour accéder à une transformation. Le feu des alchimistes est l’élément indispensable de la métamorphose. Or dans les mythes, le héros, du fait de la chaleur, perd ses cheveux. C’est notamment le cas pour le héros solaire, après que le soleil de soit couché et avant de retrouver au matin son état antérieur, durant le passage de la nuit (enfermé dans la chaleur d’une coque de bateau par exemple).

La forme humaine sans cheveux de votre rêve rappelle fortement le héros masculin qui se transforme.

On peut maintenant reprendre votre rêve au début, car il faut expliquer la raison de la mort de cette femme. Celle-ci est une partie de vous-même. Soit elle est morte et une partie de vous est inexploitée (voir l’interprétation de votre précédent rêve) soit elle est en cours de transformation. Or, pour se transformer, une condition est de disparaître tel que l’on est. Pour revivre il faut mourir.
 la partie morte figure à la fin de votre rêve sous la forme d’un cadavre,
 la transformation figure au début de votre rêve à travers de nombreux éléments.
Au final, ce sont les deux possibilités qui sont utilisées et exploitées dans ce rêve, mêlées.

Ces autres éléments au début du rêve sont notamment :
 Les "hauts arbres verts", là où le policier cherche le corps de la morte, l’arbre étant un symbole de vie, symbole féminin de la libido.
 L’or : vous avez découvert un trésor en vous et vous le partagez.
 Vous avancez "pieds nus", au plus proche de la terre donc, de la materia prima, celle qui est transformée en or par les alchimistes.
 "une joie inouïe"

Tous ces éléments sont féminins.

Puis vous êtes guidée par la vieille femme, vous n’écrivez pas qu’elle est vieille peut-être n’est-ce pas le cas d’ailleurs, mais cette femme de l’auberge joue ce rôle de la femme souvent silencieuse que l’on rencontre avant une nouvelle étape, pour s’imprégner de sa sollicitude. Elle joue le rôle d’une bonne mère.

Vous êtes alors allongée dans la lumière du matin. Le soleil est un symbole masculin cette fois. Et ce cadavre que l’on dépose à côté de vous, sur le lit où vous êtes allongée, dans l’attente d’une fusion par conséquent, est à la fois l’objet de la transformation en cours et l’image de cette partie morte de vous-même : votre animus. L’homme sans visage.

Il faut rappeler ici que l’animus est un symbole, plus précisément un archétype, un mot par conséquent mis sur une réalité psychique qui nous dépasse et qui a été, dans toutes les civilisations, reconnue et intégrée dans les mythes, les contes, les religions... Cette énergie masculine chez la femme, de même que l’anima pour l’homme, vous apparaît ici. C’est en cela qu’il y a transformation. Mais cette énergie est figurée par une forme indéfinissable, morte on pourrait croire.

Or il n’en est rien. L’animus devient loup. C’est évidemment un symbole interprété sur ce site, mais qui ne correspond pas bien à votre rêve. Car ici il me semble plutôt que le loup est la force instinctive brute. Cette "gueule ouverte prête à déchiqueter à quelques centimètres" est davantage une image de toute la force animale. C’est l’énergie dévoilée de votre animus.

Il ne faut pas oublier que tout est question d’équilibre. Tomber dans l’inconscient, c’est tomber dans la psychose. Il faut chercher un équilibre entre cette violence sauvage et cet état indéfini auquel retourne l’animus.

Suite à votre précédent rêve, et la couleur rose qui laissait entendre une féminité à accepter, ce présent rêve semble la suite logique (même s’il est étonnant qu’ils puissent se succéder avec aussi peu de distance) : le début radieux du rêve montre cette féminité incarnée (une patricienne de la Rome antique !), condition indispensable pour contacter votre animus. Une femme doit passer par sa féminité pour accéder à son animus (ou l’inverse, mais les deux doivent toujours rester liés), comme un homme doit contacter sa masculinité pour découvrir son anima.

Ce rêve montre donc l’évolution de votre intégration en cours des différentes parties de votre personnalité, ce qui est appelé chez Jung le processus d’individuation.

EN CONCLUSION :

A travers ce rêve, une femme rencontre son animus, cette partie masculine qui doit être intégrée pour parvenir à une personnalité équilibrée. Aussi, cette rencontre s’appuie-t-elle sur une féminité riche, affirmée au début du rêve.




Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?