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La mort du roi


Le roi est mort, vive le roi ! C’est une renaissance qui est fêtée là, pas une disparition.

Jung : mysterium conjunctionis

Le roi représente la personnalité qui s’élève au-dessus des limites étroites de l’existence commune et devient le porteur du mythe, c’est-à-dire des messages de l’inconscient collectif.

Comme tous les archétypes, le roi représente un processus qui consiste en ce que le porteur humain du mystère royal est impliqué dans l’événement mystérieux de l’incarnation de la divinité.

L’alchimie dépeint la métamorphose du roi qui passe d’un état imparfait à une nature saine.

L’idée du vieillissement de Dieu et de son besoin de renouvellement est primitive. Cette pensée est, en fait, aussi ancienne que l’Egypte. Une pensée analogue apparaît dans la tradition du Graal avec le mythe du roi malade, mythe étroitement lié au sang rédempteur contenu dans le sain Graal. Cette idée a également donné naissance à la figure de Perceval, en qui l’on peut voit un rédempteur, de même que dans l’alchimie le vieux roi a un fils rédempteur, ou plutôt devient lui-même ce fils.

Pour parvenir au royaume de Dieu le roi doit se transformer en prima materia dans le corps maternel et faire ainsi retour à cet état initial d’obscurité que les alchimistes dénomment chaos. Dans cet état de massa confusa les éléments sont en lutte les uns avec les autres et se repoussent mutuellement, si bien que tout lien entre eux est dissous. La dissolution est la condition préalable de la rédemption.

Avant l’avènement de la blancheur, toutes les couleurs apparaissent. La quaternité séparée, après avoir été extraite de la confusion du chaos, est donc amenée à la blancheur et, de toutes les couleurs, il en naît alors une seule.

Mort du roi et individuation

Le roi meurt pour donner naissance à un successeur, qui existe déjà en lui, mais qui a besoin de la dissolution de l’ancien roi pour pouvoir émerger.

Cette succession exprime de manière symbolique tout processus d’évolution : il faut mourir à ce que l’on était pour devenir celui qu’on est.

C’est le processus d’individuation de Jung (défini ici) qui s’illustre dans la mort du roi, dans l’acceptation de la fin de son règne, et donc également celle de son successeur.

EN CONCLUSION :

Pour vivre, il faut mourir. Cette évidence apparaît symboliquement à travers le personnage du roi, dont la succession est toujours assuré, dans la continuité des rois qui se succèdent sur le trône.




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