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Avaler la pierre philosophale


Je suis en hauteur sur genre une colline ou terrasse et en même temps je me vois : je suis en train de traverser une cour très verte, je marche dans l’herbe et je vois que l’arrière de ma tête est quasiment recouverte ou en train de se transformer dans une espèce de pierre ou en tout cas quelque chose de dure de couleur bleu turquoise avec des points brillants, comme la couleur d’un ciel étoilé en début de soirée. Et puis je me rapproche plus de la scène et je suis en train de la vivre lorsqu’à un moment donné je trébuche presque, parce que ma jambe gauche aussi est en train de se rigidifier. Je crois que je marche avec mon père à ce moment là et il me demande comment ça va ou fait une remarque sur mon état et je crois que je minimise ou je dis du genre, c’est pas grave, c’est la vie.

Après je me trouve dehors encore, on dirait un barbecue avec la famille et c’est moi l’invité d’honneur. À un moment donné mon père s’effondre et je crois disparait, parce qu’on lui a fait quelque chose et il reste des morceaux d’une pierre rouge un peu pâle ou transparente qu’on me donne et qui me guérit et me donne la vie éternelle. C’est la pierre philosophale. Je crois que ma mère aussi était à côté de lui mais je me souviens plus si elle aussi disparait, en tout cas je la vois pas par la suite.
Tout se passe très rapidement et je suis très surprise parce que j’ai accepté ma maladie qui me rigidifiait, j’étais prête à mourir.

Mais je comprends ou on m’explique que ça ne se passe pas comme ça et que les enfants sont supposées vivre plus longtemps que le parents et un peu comme si c’est aux parents de se sacrifier pour les enfants, parce que mon père doit mourir pour que je récupère la pierre.

Ça me fait penser à la pierre philosophale de Harry Potter. D’ailleurs après je me vois avec un mec qui a un petit garçon et je crois que je dis un truc sur la mort ou le divorce ou je ne sais pas quoi ou je raconte ce qui c’est passé. Le petit garçon est intriguée et me pose une question. Je crois que je lui réponds que ce qui est important c’est pas l’image qu’on a des parents mais la qualité de la relation qu’on a avec eux. Il est très étonné et curieux et je continue de lui expliquer : est ce que nos parents ont été suffisamment là, aimants, compréhensifs, etc. C’est un peu comme si je lui donnait les clefs pour évaluer la qualité de sa relation avec son père, et est-ce que son père est suffisamment bon…

Je m’appelle Anna et j’’ai 38 ans. Mes deux parents sont morts : ma mère depuis presque deux ans et mon père depuis neufs ans. J’avais suivi une psychanalyse jungienne pendant 2 ans, que j’ai terminé en Décembre 2017. J’ai donc quelques idées mais j’ai l’impression que ce rêve est très important et c’est moins facile à l’analyser tout seule même si on a l’habitude. Et je lis avec beaucoup d’intérêt chaque article de ce site !

pierre philosophale

Je me dis moi-même jungien, mais j’ai du mal à me retrouver parfois, en supervision par exemple avec d’autres jungiens, dans cette exaltation partagée autour d’un symbole, d’un archétype, dans une vénération soudaine pour un archétype, telle la pierre philosophale.

En fait, j’explique (dans mon livre, j’en fais la publicité sur toutes les pages de ce site si vous n’aviez remarqué...) que ce qui est grand, ce qui nous fait avancer, ce n’est pas un truc énorme, aussi gigantesque que Dieu, mais le vide. En ce sens, je crois que je suis aussi un peu lacanien.

Cette maladie dans votre rêve me semble s’expliquer par une identification au père, à la mort. Laisser mourir son corps, le laisser se rigidifier, voilà l’expérience proposée par ce rêve pour vous rapprocher du père ("j’étais prête à mourir").

Mais celui-ci dit, et en cela il énonce la Loi : "les enfants sont supposées vivre plus longtemps que le parents". C’est cette affirmation finalement qui se trouve juste derrière la règle de séparation des générations dans l’oedipe.

Il vous faut vivre ce manque, avec ce manque, et de ce manque. C’est la règle, la Loi qui s’impose à vous. Vivre avec vos objets internes (le thème de mon second livre, à paraître), c’est à dire avec la représentation que vous conservez de votre père et de votre mère, objets internes qui constituent votre structure (solide, votre pierre) continuent d’évoluer en vous, qui vous constituent, au passé, au présent et au futur. Vous avez la pierre, vous avez la vie, et cette pierre-là, cette solidité introjectée (avalée), n’est pas la mort, n’est pas la rigidité, elle est au contraire la flexibilité, celle de nos objets internes, celle de la vie que l’on porte, à tour de rôle.

Vous avez raison, c’est un rêve extrêmement riche, on peut même dire un enseignement, que l’on vous a transmis, et que vous pouvez transmettre à votre tour aujourd’hui à l’enfant.

EN CONCLUSION :

Suite à la disparition de mon père, on récupère la pierre philosophale et on me la donne pour l’avaler, pour que je guérisse et gagne la vie éternelle.




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