Le livre de Sang, l’Irlande, la préhistoire, on réorganise le Soi

1er rêve

Dans le premier rêve je suis dans une cantine à une table avec des amis. Un vieux monsieur sert aux tables des "Kinder pingus", je lui dis lorsqu’il passe auprès de nous, que moi et celui assis en face de moi n’en avons pas reçus. Il continue de servir les tables derrières nous. Moi, agacé de ne pas en recevoir je continue dans ce bâtiment qui ne comporte pas qu’un self-cantine mais aussi un bureau plus loin, j’y vais. Dedans j’y trouve une dame habillée en blanc et un monsieur. Je leurs dis avoir faim.

Alors nous sortons dans la rue et nous asseyons à une toute petite table à l’extérieur, à peine à côté de la route. Je peux voir une bibliothèque derrière sur la gauche et d’ailleurs pas n’importe qu’elle bibliothèque car en guise de façade elle possède la reliure du Livre Rouge de C.G Jung, or il est écrit sur sa façade "le livre de sang".
La dame habillée de blanc est assise en face de moi sur la table me présente une pizza aux légumes et je lui dis finalement n’en pas vouloir, je ne l’aime pas.

Je me trouve ensuite en un pays appelé Irlande mais qui n’y ressemble pas du tout, en fait c’est plutôt la jungle. Le pays est assez ensoleillé et il y a là un alphabet qui m’est complètement inconnu (notons qu’il existe bien un vieil alphabet en Irlande). Il y a aussi un lac et à côté une cabane avec une voiture garée face à celle-ci. Derrière le lac : une forêt. J’y vais, grimpe à un arbre montant haut et regarde la rivière qui abreuve le lac en aval. Des gens passent, il y a une fille, rousse qui traverse la rivière en vélo et mène le groupe derrière elle, je lance alors depuis mon arbre une bière dans sa direction que je viens de vider. Je descends de mon arbre, cassant au passage une ou deux branches. Un tronc s’étend sur toute la longueur du lac et me permet d’arriver à la cabane sans avoir à nager. La rousse m’y rejoint et je lui fait part du fait que c’est un beau pays et que j’y passerai bien des vacances.

2eme rêve

Le matin suivant j’ai une pensée à demi-consciente au réveil : "La persona est liée au travail" (comprendre donc l’entreprise de mon père dans les rêves)
J’avais aussi rêvé parler à mon père. Nous sommes là à la préhistoire. Je vois un tout petit enfant avec un gorille qui viennent de remonter une rivière, beaucoup d’eau coule à leurs pieds. L’image ressemble énormément à Tarzan. Mon père me dit alors que ce sont nos ancêtres, qu’ils viennent du Mépé (un lien avec Mémé/Pépé ? sans doute, bien que ce soient des mots que je n’ai pas l’habitude d’utiliser). Après avoir passé ce petit fleuve l’enfant dit voir enfin l’horizon.

3eme rêve

Dans le 3ème rêve je me souviens d’un entraîneur de sport félicitant ses joueurs et d’avoir fait l’amour à ma copine. Nous étions à mon appartement, mais pendant l’acte on s’était arrêtés un moment. Elle avait dû me faire un signe que je n’avais pas remarqué comme me taper sur l’épaule pour que je me retourne.

(Il est aussi une chose récurrente dans mes rêves, il m’arrive parfois de faire l’amour à une autre fille que ma copine et de rêver que celle-ci à la tête là où se trouvent mes pieds à moi..)

Puis, j’ai mis un temps. Je me suis retourné et j’ai dis "Salut Julien !" (Une connaissance qui aime faire cette blague, taper sur l’épaule étant du côté où il n’est pas). Elle avait alors les yeux pétillants et nous nous sommes embrassés. Elle était habillée d’une belle parure de soie blanche.

4eme rêve

Dans le 4ème rêve je suis à mon appartement endormis dans mon lit. Dans le couloirs beaucoup d’enfants passent. Puis, un monsieur blond à lunettes frappe à ma porte, je crois qu’il porte des lunettes et lui dis "Toi, tu te casse", sèchement. Je retourne dans mon lit et entends le mot "Smell" (=sentir en anglais).
Puis je pars à ma fenêtre, le matin vient de se lever et ma fenêtre donne sur une place, au centre on peut voir un arbre que l’on est en train de tailler. Il n’a aucune feuille, c’est un tronc avec des branches, sans plus. Il donne l’impression d’être beaucoup plus mort que vivant. Je crois être monté dessus et en avoir retiré un bout de grosse branche, du bois mort et de l’avoir jeté au loin.

On peut noter que dans le livre rouge C.G Jung rêve d’une bibliothèque où il commande un livre "L’imitation de Jésus Christ de Thomas A Kempis" et que dans ce même rêve il part ensuite dans une cuisine.


Je ne sais pas quels commentaires apporter, je suis un peu submergé.

En une phrase, je dirais :
 qu’on part du "Kinder pingus", donc j’ai découvert ces chocolats kinder en forme de pingouin, quand le marketing affronte le ridicule...,
 pour arriver au livre rouge de Jung, ouvrage dont la publication tardive en français a été très largement commenté, mais livre très confidentiel, personnel, élitiste finalement.

Et tout du long de ces rêves je retrouve cette même proximité, entre des images très élevées et des frustrations très matérielles :
 le livre rouge entouré donc par cette privation de kinder et cette pizza aux légumes,
 fille rousse / lancer de bière, casser les branches
 la persona citée dans le second rêve à côté de cette image de complexe de castration (enfant avec le gorille),
 faire l’amour / blague bien lourde
 place avec au centre un arbre sans feuilles ! symbole fort de manque de vie / attitude désinvolte : " retirer un bout de grosse branche le jeter au loin.

Au final, notez comme ces rêves ne parlent que de frustration :
 face à la nourriture,
 face au père : "J’avais aussi rêvé parler à mon père." Oui, mais dans la réalité cette parole n’a pas dû pouvoir encore être échangée
 avec votre compagne : "mais pendant l’acte on s’était arrêtés"
 sorti du sommeil par "un monsieur blond à lunettes frappe à ma porte".

Cet article fait suite à "Père colérique, Peur de l’abandon et sensibilité, Chorégraphie sans musique et mariages homosexuels".

Messages

  • Bonjour et merci pour vos commentaires là-dessus.
    Le marketing affrontant le ridicule mais quelque chose de sacrément bon pour le palais, peut-être que c’est là où veut en venir le rêve. Une frustration matérielle terrible.
    Et à côté ce livre qui n’est pour l’instant qu’une simple lecture du moment car en effet élitiste. Il ne faut pas refuser d’y plonger la tête plusieurs fois avant de vouloir espérer dire en comprendre un extrait. Et à l’avoir vécu aussi, ce à quoi pousse le psychiatre.

    Je cite la persona à côté de cette image de gorille à cause des paroles de mon père sur le Mépé, c’est fort possible qu’il n’y ai pas ce lien par contre. Je ne pense avoir forcément bien réussi à lire dans ce rêve à cliquer sur votre interprétation du gorille.
    Un moment rempli de frustrations, je suis d’accord, et pourtant cet arbre au centre. On le taille, n’est-ce-pas pour mieux le faire fleurir ? J’en jette un bout de bois mort d’accord, mais est-ce-que je ne le fais pas grâce à ce mot "Smell" qui me montre que je sait me fixer sur ma perception ? (ça renvoi à l’interprétation "A la poursuite de Sophie et Psychologie inversée" où le nez, c’est simple ça sert à sentir.). Pour moi il y a passage, un bon passage d’ailleurs.
    Cette frustration face au père n’est-elle pas elle même revue plus tard ?

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