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Fantasme malédiction et réalité


Bonsoir,

Je vis des bouleversements affectifs et émotionnels actuellement qui transparaissent dans mes rêves.

J’ai rêvé que j’étais dans la chambre de mes parents. Je regardais par la fenêtre. Il y avait un chaton que j’appelais à venir me rejoindre. Il a grimpé le mur à la vertical. Je l’ai empoigné pour le jeter violemment sur l’herbe du jardin. Il n’avait rien.

Cette femme (qui était moi) dans mon rêve semblait aliénée. Son regard dégageait de la folie. Dans le même temps, j’étais à côté. Cet autre moi, je ne la voyais pas, je voyais à travers elle. Elle était souriante et bienveillante.
Je faisais le lit de mes parents qui, en rêve, était le mien. Les draps étaient magnifiques, dans un style que j’affectionne particulièrement (style bourgeois du XIXème), le lit bien fait, très propre.

Une grosse dame (qui faisait domestique de cette époque) a soulevé les draps. Il y avait une grande tâche qui ressemblait à de l’urine.

La grosse dame (dont je ne voyais pas le visage) empoignait l’autre moi malade pour la maîtriser. Elle nous montrait le mur de la chambre, au dessus de l’armoire, où elle prétendait voir une large tâche de brûlure noircie. je l’ai vu aussi, mais nous lui expliquions que c’était le fruit de son imagination. La tâche a alors disparu mais le mur en portait les marques.

La grosse dame l’a alors enserrée dans ses bras et l’a éloignée de moi en direction de la porte qui menait à l’extérieur de la chambre.

J’avais l’impression de traîner une sorte de "malédiction familiale", un "châtiment".

Cette idée, je l’ai retrouvé dans un autre rêves fait quelques jours avant, où j’étais sur une plage où il y avait un ponton sur ma gauche et des vagues sur ma droite qui commençaient à recouvrer le chemin de sable où j’étais. Je poussais un gros véhicule type 4X4 jusqu’à ce que je me retrouve sur le ponton. L’eau avait entièrement recouvert la plage. Par contre, en regardant dans l’eau, je voyais le fond peu profond et vaseux. j’étais terrifiée à l’idée de mettre un pied dedans alors que marcher dessus quand le chemin était dégagé était particulièrement agréable. Je me le disais en rêve pour me rassurer.

Le véhicule que je remontais inlassablement m’a rappelé le châtiment de Sisyphe.

Je dois préciser que je fais souvent des rêves où j’apparais sous les traits d’un jeune garçon chaussant les bottes de 7 lieux qu’une sorcière me réclame pour me faire sortir d’une prison de lianes sorties d’un lac dans laquelle elle m’a enfermée ou de mon petit garçon que je perd dans un ascenseur dans lequel je ne peux m’arrêter qu’au 3ème ou au 7ème, terrorisée à l’idée qu’il soit seul et désemparé. Dans ce dernier rêve, il n’y avait que des personnages féminins.

Pourriez-vous me donner des pistes d’interprétation s’il vous plait ?

Merci d’avance


La notion d’ombre me permet de comprendre le premier rêve comme une représentation de cette part de vous-même que vous ne voulez voir car elle vous terrifie. Cette femme prise de folie voit pourtant comme vous, ou pour le dire autrement vous partagez sa folie puisque vous voyez aussi la tâche sur le mur au-dessus de l’armoire.

Concernant cette tâche, elle apparaît en miroir de la tâche qui apparaît sur les draps du lit de vos parents, cette grande tâche cachée sous les draps, que vous associez à de l’urine, mais qui me semble plutôt une tâche de sperme (dans les fantasmes d’enfant, c’est parfois l’urine qui permet de faire des enfants). On est là dans le fantasme très fréquent du coït des parents. L’enfant est persuadé avoir assisté au coït de ses parents, souvent cette certitude est fantasmatique, ce qui n’enlève rien de la violence de cette image. Violence qui apparaît en introduction, lorsque votre ombre appelle le chaton pour le balancer ensuite dans le jardin. Rejet de cette petite chatte ? Rejet d’un symbole féminin en tout cas (voir la symbolique du chat, liée à sa souplesse, qui est ici soulignée puisque le chat n’a finalement rien).

Or la féminité est quelque-chose que porte une femme comme une malédiction en quelque sorte, sort que lui a lancé sa mère. C’est un peu le sentiment qui peut être associé au sentiment de castration d’une petite fille, qui découvre que sa mère ne lui a pas donné le phallus, objet de pouvoir.

Concernant le second rêve rapporté, votre interprétation est essentielle. Le mythe de Sisyphe serait représenté là dans une version moderne. Ce mythe pourrait se rapporter encore à ce sentiment de malédiction.

Mais surtout, un détail m’attire pour en extraire une interprétation très freudienne, mais qui ici semble trouver sa place : l’opposition que vous faites entre ce "fond peu profond et vaseux. j’étais terrifiée à l’idée de mettre un pied dedans alors que marcher dessus quand le chemin était dégagé était particulièrement agréable."
Le pied serait pris ici comme un symbole phallique. Avec Freud, tout est facilement phallique, mais ici le contact entre le pied et le fond peu profond et vaseux s’adapte bien à une image du coït. Le lien avec le premier rêve est tentant, car ce n’est pas un hasard si vous avez associé ces deux rêves...

Ce sexe féminin, cette féminité est agréable, mais dès qu’on s’y aventure, vous devenez terrifiée. Si cette terreur signifie quelque chose pour vous, ces rêves prendraient alors sens.

EN CONCLUSION :

Deux rêves sont rapportés : le premier semble donner une image d’un fantasme, le second de donner les conclusions dans la vie réelle de la rêveuse de ce fantasme.




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