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Vision sur la colline, dans la montagne


Reve du 15 mai 2015

Ce rêve débute par une série de scènes de vies, mais ce n’est pas très clair, il me semble qu’il y a beaucoup de mouvements, des éclats, et puis je vois le sol d’une chambre, il y a du désordre, des vêtements qui trainent, des journaux. L’image se fige, et comme dans un film, des teintes de lumières différentes recouvrent cette scène, se suivant les unes aux autres, comme pour indiquer le temps des saisons qui s’écoulent et reviennent. Puis j’entends une voix dire « et quelques années plus tard.. ».

Toujours dans cette même pièce il y a une jeune fille, elle a les cheveux blonds, avec de petites mèches roses. Une personne s’approche d’elle, une amie je crois, quelqu’un qui lui est chère, et qui lui pose la main sur l’épaule en signe de bienvenue. C’est un moment tendre et douloureux à la fois dont elles sont conscientes toutes les deux.

Puis je suis sur une route de campagne avec des jeunes gens.
Je me retrouve alors dans une pièce avec l’un d’entre eux. Il est penché sur un de ces fauteuils de soins que l’on peut voir chez un médecin, avec ses mains il travaille un corps allongé sur ce fauteuil, un corps qui semble fait ou couvert de glaise ou d’argile blanche, je n’arrive pas bien à comprendre ce qu’il fait, on dirait qu’il prodigue des soins au bassin, en le modelant ou le réparant je ne sais pas. Je remarque alors une bandelette à son poignet droit. Je lui demande ce qu’il lui est arrivé. Il me répond qu’il a perdu sa mère il y a quelques temps. Je compatis, et lui dis que je suis désolée. Je pense en moi même qu’il est très courageux de travailler autant avec son poignet blessé.

Puis je me retrouve dans la rue, devant l’immeuble de cet appartement. Ce pourrait être une petite rue d’une ville de province, cosy, de petites maisons, pas d’immeubles, pas de voitures, mais des passants. Une vie paisible Je m’y sens bien. Je lève les yeux vers la fenêtre, et je pense en moi-même que j’’ai très envie d’emménager ici, j’en ai vraiment très envie, c’est une impulsion très forte, mais en même temps quelques chose me retient, (je pense à mon appartement actuel), mais j’ignore quoi dans le rêve, je suis hésitante. A cet instant, je vois les rideaux de la fenêtre se soulever, et un jeune couple apparaît qui me regarde.

Puis j’arrive sur une immense place remplie de monde. Tout de suite sur ma gauche, un homme est allongé dans un fauteuil de coiffeur, il se fait couper les cheveux ou tailler la barbe, je ne sais plus. Je lui adresse la parole pour attirer son attention. Il se lève aussitôt et me répond en venant vers moi, d’une allure séductrice chaloupée, c’est le regard de l’homme qui aime les femmes, le séducteur, le prédateur peut-être, je remarque ses magnifiques yeux bleu et reconnais un acteur.

Alors, je suis au milieu de la place, je regarde une très jeune fille juste à côté de moi qui se met à chanter, d’une voix timide, elle a des difficultés à chanter vraiment, à s’exprimer, malgré ses efforts quelque chose la bloque, cela me touche. Sa chanson est belle, je ne me souviens que d’un seul mot : « Truth » (La vérité). Il me semble qu’il s’agissait de « rien d’autre que la Verité ». Lorsqu’elle a terminé de chanter, j’enchaine après elle, pour l’épauler en soutien, et comme s’il fallait oser chanter de tout son cœur, je chante à plein poumon la même chanson, et ma voix et les mots vibrent de toute leur puissance joyeuse (comme victorieuse ?), dans toute la place.

A cet instant, je vois l’image de l’acteur reculer. Il ne marche pas à reculons, non, c’est juste cette image de lui qui me regarde, qui recule dans mon champ de vision, lentement, jusqu’à disparaître complètement.

Aussitôt je suis transportée sur le haut d’une colline verdoyante et sauvage. Je suis spectatrice. La colline doit être très haute,ou c’est peut être un vallon montagneux car derrière se dessine, tout près, une montagne, dont la courbe incurvée des cotes indique, comme les hanches d’une femme, que l’on est à mi-chemin du sommet, mais on ne voit pas le celui-ci, on ne voit que cette masse gigantesque qui prend tout l’espace derrière la colline, une colonne de roche brute plantée dans les entrailles de la terre qui s’élève vers le ciel, juste à quelques mètres. C’est à la fois grandiose, terrifiant, bouleversant.

Devant moi sur le plateau de la colline, à quelques mètres du bord, en comparaison, deux silhouettes semblent étrangement petites : sur la gauche une petite fille assise les jambes croisées et sur la droite une femme élancée, debout qui lui fait face. 3, 4 mètres les séparent peut-être. La femme tend un appareil électronique qu’elle place sur une tablette ou sur l’herbe je crois et l’actionne. Une musique s’élève. L’enfant est surprise et pleine de curiosité devant cet appareil, elle n’en a jamais vu. Elles écoutent ensemble les notes de musique (je les vois presque au dessus d’elles ces notes), la musique emplit tout l’espace entre elles, autour d’elles, partout, et résonne dans l’air. Et cette montagne derrière, est un tel contraste, par sa présence, il y a une vibration tellurique qui gronde du sol et que je ressens à l’intérieur de moi. Pourtant, en même temps, tout est calme, beauté, harmonie, poésie et grâce sur la colline.


Au début, l’image était figée. Le figé indique le processus d’individuation bloqué. Puis, après quelques années, tout se met en marche à travers des rencontres :
 cette jeune-fille (vous-même), et cette autre femme (qui est-elle ? peut-être le savez-vous)
 ce médecin blessé par la mort de sa mère,
 ce couple qui vous attire mais auquel vous ne parvenez pas à vous identifier (impulsion forte mais résistance),
 le séducteur-prédateur, celui dont vous avez attiré l’attention, s’il vient vers vous c’est que vous l’y avez invité, le terme d’acteur rimerait assez avec "animus",
 la jeune-fille qui peine à se laisser-aller, et que vous aidez à chanter la vérité au centre de la place (encore ce centre, comme dans le précédent rêve, un retour sur Soi),
 puis le masculin se retire et la montagne, symbole féminin, apparaît.

Ce passage du masculin au féminin est intriguant, par la présentation de la montagne :
 Féminine, renforçant l’hypothèse d’un lien à la mère : "la courbe incurvée des cotes indique, comme les hanches d’une femme".
 et inaccessible : "une colonne de roche brute".
On retrouve ici le caractère figé (par le symbole de la colonne) du début du rêve.

Le lien est fait entre une longue période de votre vie et la vision de votre mère : "à la fois grandiose, terrifiant, bouleversant". Qu’en pensez-vous ?

Dans tous les cas, l’obstacle est passé. La montagne n’est pas franchie, mais elle est dépassée malgré tout, par une très belle liaison entre la terre et le ciel :
 parallèlement à la montagne "plantée dans les entrailles de la terre qui s’élève vers le ciel",
 votre féminité, via la sublimation passant ici par la musique, l’art en général, résonne dans l’air tout en provoquant une vibration tellurique. Cette résonance dans les airs s’accompagne donc d’une autre vibration, terrestre cette fois, tellurique dites-vous avec beaucoup de force.

Le lien entre l’air et la terre est la conclusion de ce rêve. C’est un travail sur l’axe vertical, qui a nécessité :
 auparavant une reconnexion avec l’enfant intérieur (qui réapparait évidemment dans ce rêve, en particulier à la fin),
 une reconnexion avec le masculin, l’animus, l’acteur.
Aussi, ce travail très féminin induit-il certainement la présence de la mère dans ce rêve, mais impossible de mon côté d’en savoir davantage.

EN CONCLUSION :

La liaison entre l’air et la terre est la thématique de ce rêve, mais cette action se prépare longuement, par une rencontre avec l’enfant intérieur et l’animus, par le soutien de multiples facettes d’une même personnalité.




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