Rencontres de son homme idéal

Dans deux rêves au cours d’une même nuit je fais la rencontre de mon homme idéal physiquement différent dans chacun des deux rêves mais la tonalité est la même : sereine et agréable. Il y a des rires, de la séduction, la réciprocité des sentiments, de l’attirance et... du chant !

Dans le premier rêve, je suis dans une salle de théâtre/opéra, côté spectateurs, au balcon et je me tiens debout. C’est une répétition de chorale (j’ai pratiqué mais ma dernière expérience date de deux ans pour une semaine de stage). Face à moi le pupitres des enfants m’apparaît comme une photo animée. Dans mon pupitre, mixte, le balcon est en estrades et le rang au-dessus de moi est composé d’hommes de mon âge un peu plus (la cinquantaine). L’un entre eux dans le temps de pause, plaisante à haute-voix et je comprends que la plupart des ses blagues me sont subtilement destinées.Je suis séduite et me joins à leurs échanges de blagues pour me rapprocher de lui. Je ris de bon coeur à l’une de ses plaisanteries au point que je me réveille en rire.

Dans le second rêve, scène de plein air. Je suis en vacances sur un terrain de camping. J’ai un emplacement spacieux de quatre étoiles. Un jeune homme (trentaine) me fait la cour. Je vois que manifestement il met tout en œuvre pour parvenir à me séduire et me convaincre de la sincérité et l’honnêteté de ses sentiments et son attirance vers moi. Il fait toutes sortes de parades. Ainsi, il décide de monter une tente de fortune aux abords de mon emplacement et il me dit qu’il ne quittera pas les lieux tant qu’il ne sera pas parvenu à ses fins. avec moi. Or, je ris à la vue de sa tente qui ressemble plus à un auvent et plaisante sur le fait qu’il compte donc que nous ayons nos ébats amoureux à la vue de tout le monde !

Je me mets à cuisiner une recette à base de noix de St Jacques sur un camping gaz de luxe. Au loin sa mère et sa sœur m’observent et me toisent. Je sens qu’elles m’apprécient déjà considérant que je conviendrais bien à leur fils et frère. Ce qui me conforte car il me plaît beaucoup aussi même si je me moques.
Celui-ci vient près de moi tandis que je cuisine et il entonne une chanson dont je reprends en fredonnant la suite avec lui. J’espère le séduire avec ma voix. A plusieurs reprises dans ce rêve je me fais l’écho de cette chanson qu’il fredonne sans les paroles et moi non plus. Nous chantons seulement la mélodie. Il s’agit de l’air de "New York-New York" ou de "My Way". En tous cas un tube de Frank Sinatra.

Le soir venu il est sans doute parvenu à ses fins puisque nous nous retrouvons dans une certaine promiscuité : tous les deux nus sous nos serviettes de bain. Nous voulons aller ensemble dans une salle de sport et partons en courant pieds nus simplement couverts de nos serviettes. Arrivés devant le club de sport, au travers de la porte vitrée, je vois des participants faire des étirements. Je réalise et dit de façon un peu grossière que je ne peux me retrouver à faire ces exercices nues en publique ! Tout le monde aurait vue sur mon sexe. Je décide de repartir au camping chercher une tenue décente. Il se propose de m’accompagner mais je l’incite à entrer et commencer sans moi. Je refais marche arrière prenant garde d’être bien enveloppée dans ma serviette de bain maintenant que je suis seule et dans la nuit pour rebrousser chemin et regagner mon campement.

Ah si seulement je pouvais le rencontrer éveillé cet homme-là (ce 2en1) ! Or, dans un précédent récit de rêve vous me disiez qu’un inconnu de ce type peut figurer notre animus... Fait-on fausse route à espérer rencontrer un homme tel que son animus dans sa vie diurne ? Etait-ce mon animus ou le souvenir d’un ex- car des situations se rapportent à du vécu avec un ex- où à une époque où nous étions ensemble.

Effectivement, sans cette notion proposée par C.G. Jung, on ne peut retenir qu’une interprétation freudienne pour ces deux rêves. La libido, de source sexuelle, cherche un objet pour s’exprimer dans le rêve, et trouve ici deux hommes imaginaires qui lui permettent de construire ces fantaisies.

Or, effectivement, le rêve est le lieu privilégié d’observation des désirs.

Mais peut-il être autre chose ?

Plus largement, dans la vie, les attentes d’une femme vis-à-vis des hommes trouvent-elles toutes pour origine dans leur expérience matérielle, passée.
Ou bien, une partie de ce qui est recherché en l’homme à l’extérieur peut-elle n’être qu’une projection de ce qu’elle souhaiterait, attendrait de développer intérieurement ?
La partie masculine de la femme, l’animus, tant qu’elle ne serait pas réaliser intérieurement, serait projetée extérieurement, et correspondrait alors aux désirs inconscients de la femme.

La question est posée, et la réponse est à observer, en chacun de nous, et dans nos rêves.

PS : c’est à cette question essentiellement que je tente de répondre dans mon livre Rêver pour être.