Chaîne

La chaîne n’est pas totalement différente du collier, de la corde, mais elle y ajoute une impression de solidité du lien.

Un lien solide

Le collier, la corde étaient mentionnés pour donner d’autre exemples de symboles qui soulignent un lien.

Il s’agit toujours d’un lien psychologique, d’un attachement à une personne ou à une partie de sa personnalité.

C’est le processus d’identification qui explique le plus souvent l’origine de ce lien : on fait sien des traits de caractère de l’autre, ce qui explique que les enfants ressemblent tellement à leurs parents dans leur façon d’être.

Mais la projection renforce également ce lien : en projetant sur l’autre ses propres traits de caractère, on a besoin de l’autre pour pouvoir maîtriser cette partie de soi projetée, qui nous constitue toujours malgré tout, aussi on parle d’identification projective.

On le comprend, le lien dénoncé n’est pas souvent un lien matériel, mais plutôt une dépendance affective, une impossibilité de se libérer de nos images intérieures, de nos imagos, d’accéder à notre être véritable, à notre Soi dans la psychologie jungienne (voir notre dossier sur les bases théoriques de l’interprétation des rêves).

Ce que la chaîne dit en plus

Si la corde dit beaucoup du lien à la mère, si le collier traite plutôt des liens au sein d’un couple, la chaîne est beaucoup plus longue, elle peut enserrer le corps mais aussi protéger un coffre, bloquer un chemin, une route, une porte, interdire l’accès d’une pièce...

La chaîne interdit donc plutôt l’accès à une partie de soi.

En empêchant le passage (celui de l’influx nerveux dans le cerveau), elle enferme effectivement, mais en limitant la possibilité de développement, en nous limitant au déjà connu. Cette impossibilité de dépasser son état actuel bloque tout le processus d’évolution appelé individuation par Jung.

Ainsi, se retrouve-t-on prisonnier de soi.

Mais prendre conscience de ses chaînes dans un rêve, c’est déjà un peu s’en libérer...