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Deux scènes identiques dans le même rêve


je suis chez moi, une personne âgée regarde le mur (qui n’a aucune décoration) et je lui dis que c’est moi qui l’ai décorée, elle se retourne et tombe lourdement sur le sol

.Le rêve se poursuit (je ne me souviens pas du contenu) puis la même scène se reproduit : la même personne âgée regarde le mur et je lui répète que c’est moi qui ai fait la décoration, je la vois tendre les bras, prête à s’évanouir de nouveau.

Par réflexe je lui lui tends les bras, elle m’attrape les mains et là mes bras se durcissent, mon corps devient très lourd, si bien que c’est moi qui m’évanouie.

Mon rêve s’arrête là.


Tout d’abord je vous souhaite une très bonne année.

Je réponds en effet tardivement à ce rêve, mais d’un autre côté je ne suis pas certain que celui-ci se rapporte à une actualité précise, au contraire...

Vous avez déjà effectué des recherches sur le Moi-peau de Didier Anzieu ? C’est ce concept qui permet de concevoir ce qui existait juste avant le Moi, avant une conscience clairement définie entre l’intérieur, le Moi, et l’extérieur, les autres. Juste avant, il existe une entité où l’intérieur se construit en même temps qu’est perçu l’extérieur, un intérieur qui se fabrique à l’image de ce qui est ressenti par l’intermédiaire de la peau, une entité que Anzieu appelle le Moi-peau, et Françoise Dolto l’Image Inconsciente du Corps.

Or ce Moi-peau, constitué de ressentis, de perceptions parfois isolées (le Moi permettant justement de les réunir dans un Tout), peut rejaillir à tout moment, dans un geste, une expression du corps, une émotion, un rêve, dans un signifiant formel pour reprendre le terme d’Anzieu.

Dans votre rêve, un même geste se répète, celui de tomber sur le sol. Une première fois de façon passive, par l’expérience d’une autre, puis une seconde fois de façon directe, et cette chute certainement a entraîné le réveil ou l’inscription de ce ressenti dans la conscience.

Dans cette hypothèse, la conscience, le Moi, a ainsi eu accès à un affect primaire, datant du Moi-peau pourquoi pas.

Évidemment tout cela reste parfaitement théorique. Mais derrière cette théorie demeure la poésie des rêves, qui permettent de retrouver dans le corps les ressentis de ce qu’a été la vie, initialement pour ce même corps, au tout début du temps.

EN CONCLUSION :

je suis chez moi, une personne âgée...




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