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Lavage d’une camionnette et oiseaux cruels


Je suis au travail, en train de laver une camionnette bleu foncé avec un seau de produit détergent, une brosse et un gros tuyau d’arrosage avec une grosse buse au bout qui a la taille d’une lance à incendie. Minimum de matériel mais suffisant pour bien laver un tel véhicule.
Il y a de la boue un peu partout dessus et je n’ai pas de problème particulier à enlever tout ça. Puis je me rends compte qu’un robinet à l’autre bout du gros tuyau est ouvert et laisse partir un grande quantité d’eau pour rien. Je le referme.
Le patron me voit faire et regarde d’un air désapprobateur parce que l’eau lui coûte cher quand elle est utilisée en grande quantité et si en plus elle est purement gaspillée ça ne lui convient pas. Mais il n’y a rien à me reprocher, si je n’avais pas vu ce robinet ouvert cette eau continuerait encore à s’écouler. Maintenant je l’ai fermé et mis fin à ce gaspillage et j’aurai un peu plus de pression pour rincer la camionnette, elle est pleine de mousse mais il reste des tâches de boue...

Ensuite on me propose de regarder un documentaire où sont présentés des oiseaux "ayant une méthode originale pour tuer leurs proies".
Sur un écran on voit trois oiseaux, un échassier et deux rapaces. Les trois ont des becs et pattes jaunes et le même plumage bleu clair. les deux rapaces sont un peu plus petits et ils ont beaucoup plus de force.
Un des deux rapaces a attrapé l’échassier et le tient fermement par le cou, avec son bec puissant. Il se met à le secouer et le frapper violemment contre le sol. Sa victime se débat mais n’a aucune possibilité de s’échapper.
Le rapace continue un moment à brutaliser l’échassier en frappant encore et encore sir le sol puis il le met debout, le tenant toujours fermement par le cou.
L’autre rapace se met alors à lui arracher les organes "à vif". Le jabot, puis les poumons. Leur victime semble avoir réalisé qu’elle ne peut rien faire et ne bouge plus, aucune défense possible.
En colère je ne peux que constater que moi aussi je ne peux rien faire, une scène qui est passée depuis un certains temps et visionnée sur un écran donc je ne sais pas où ni quand ça s’est passé.
Si j’étais intervenu j’aurais piétiné, broyé, malaxé, tordu le cou à ces deux rapaces, j’aurais été à mon tour le plus cruel possible et quelqu’un m’aurait dit inévitablement que "c’est la nature il faut laisser faire".
J’aurais répondu que c’est la nature qui me pousse aussi à m’en prendre à de telles sales bêtes et que si cette nature n’était elle-même pas aussi cruelle alors on n’en serait pas là.
Et je suis là finalement, devant cet écran à regarder.
Gros plan sur les entrailles de l’échassier qui tarde à mourir. Il n’y a pas de sang, seulement le vide à l’intérieur là où il n’y a plus de poumons. Le deuxième rapace parait décidé à ne pas s’en tenir là. Ces deux là ont plus une volonté de punir le plus cruellement possible leur victime plutôt que la tuer. Et c’est ça qui a déclenché ma colère.
Autre gros plan sur sa tête, il est de toute évidence effrayé, effaré de ce qui lui arrive, abasourdi et triste. Il semble réaliser que même s’il ne meurt pas la vie s’arrête là pour lui, alors qu’il était innocent.
Et il me semble à moi d’être plus ou moins consciemment soulagé malgré ma colère, de ne pas être en mesure d’intervenir dans une scène dont on ne sait où sont maintenant les protagonistes ni ce qu’ils sont devenus.


De plus en plus souvent j’observe les rêves comme des répétitions d’un possible présent. Or la première partie de ce rêve semble parfaitement relever de ce mécanisme : pour progresser dans vos tâches quotidiennes, vous imaginez une situation potentielle, et il n’est pas nécessaire que le réalisme de cette situation soit crédible pour la conscience, cela se travaille au niveau inconscient, et nos mécanismes automatiques apprennent beaucoup de ces expériences imaginaires. D’ailleurs, dans le rêve, vous évaluez que cette expérience est positive, pour l’entreprise et pour la réalisation de votre tâche.

En revanche, difficile de proposer le même raisonnement pour la suite. Il serait plus tentant de proposer que vous vous exposez dans cette seconde partie non pas dans votre quotidien mais depuis votre intériorité. Cette référence à l’intérieur, aux organes, est pour moi synonyme d’inconscient, car utiliser le fonctionnement naturel de ces organes est un bon moyen de montrer la réalité de l’inconscient, de tout ce que l’on fait sans même le savoir.
Et c’est une pulsion animale qui trouve à s’exprimer. Elle est mise très à distance :
 par le déplacement sur les animaux,
 pas l’utilisation d’un écran interposé, comme je le fais en PNL-hypnose pour le traitement des phobies, de ce qui fait trop peur à voir,
 des protagonistes qu’on ne peut même pas retrouver car on ne sait pas ce qu’ils sont devenus, l’action est ni datable ni situable.
Cette pulsion tellement naturelle et le monde serait tellement différent si elle n’existait pas.
Cette pulsion en soi, à reconnaître comme son ombre, au sens jungien du terme : voir https://www.signification-reves.fr/L-ombre-de-notre-personnalite.

Et c’est amusant, tandis que je recherchais la page du lien précédent, de relire le début de cette page, la mention de ce film qui souligne l’appartenance à un milieu social comme quelque-chose qui reste inconsciemment, dont on ne peut pas se défaire facilement, comme d’un instinct qui, même conscientisé, demeure toujours à un certain niveau.

EN CONCLUSION :

Rêve en deux parties, ou deux rêves qui se sont suivis ? Je ne sais plus...




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