Cabane

La cabane est presque toujours en bois, aussi il ne faut pas s’étonner que ces deux symboles aient des sens complémentaires.

Une cabane le temps d’un jeu

On avait écrit : le bois, c’est la vie, pour titre du premier paragraphe de cet autre symbole. On pourrait dire la même chose de la cabane : c’est la vie, le temps d’un jeu d’enfant.

Dans une vie bien tumultueuse, se retrouver dans une cabane le temps d’un rêve, c’est le rappel du sens de la vie, le temps d’un songe enfantin.

C’est dans les cabanes que l’on comprend le mieux la protection que nous apporte notre construction, la séparation entre extérieur et intérieur. Ressentir cet espacement, c’est ressentir son Moi dans toute sa fonction. En effet, dans sa définition freudienne, le moi est l’instance qui a pour but de gérer les relations du sujet avec le monde extérieur. C’est cette conception qu’approfondit D. Aunzieu avec la notion de Moi Peau, la peau étant cette limite entre le sujet et le monde extérieur, la zone de contact à travers laquelle se construit le sujet. Dans la cabane, on ressent la finesse de cette peau, notre perméabilité au monde extérieur.

La simplicité de la cabane

Une construction d’enfant permet de retrouver l’innocence de l’enfance, la simplicité d’un raisonnement vrai, aucunement pollué par tous les raisonnements avec lesquels ont cherche ensuite à justifier ses actes.

Dans la cabane, les sensations ressenties seront vraies, les raisonnements tenus seront purs, les messages du rêve seront à analyser sérieusement, comme on devrait parfois écouter la parole des enfants.

C’est la notion d’enfant intérieur qui apparaît alors dans le rêve de cabane.