Apocalypse

L’apocalypse est-il un lieu ? Effectivement, très souvent, c’est un paysage apocalyptique qui apparaît dans un rêve. Mais c’est autant un temps, un moment de transformation radicale, et c’est sur cet instant que pèse la signification du symbole.

L’archétype de l’apocalypse

L’archétype de l’apocalypse est le titre du dernier livre du psycho-analyste jungien Edward Edinger. Dans cet ouvrage, cet auteur américain de référence s’appuie sur les textes de la bible pour décrire une étape primordiale du processus d’individuation présenté par Jung.

Il s’agit pour lui, dans les textes sacrés, d’observer les projections des premiers chrétiens afin de mettre en évidence un processus inconscient qui commence par l’émergence brutale de cet inconscient perçu alors comme dangereux et destructeur. C’est en résistant à cette poussée du Soi, que le Moi peut se renforcer suffisamment et entrer en relation avec ce centre inconscient, indépendant et agissant.

Lire ici les notions de Moi, de Soi, d’archétype et d’individuation.

Des rêves de fin du monde

Les écrits apocalyptiques sont des descriptions de rêves, de visions, qui présentent 4 temps :
– une révélation,
– un jugement,
– une destruction ou un châtiment (conséquence du jugement),
– un renouveau dans un monde neuf.

L’apocalypse correspond à l’arrivée du Soi dans le champ de la conscience, et donc à l’effondrement du monde tel qu’il a existé, suivi de sa reconstruction. En langage freudien, on pourrait dire que l’apocalypse correspond à une castration.

Les rêves de fin du monde peuvent donc être compris comme des manifestations du Soi, et donc comme une opportunité d’élargissement de la personnalité.