Ni figé ni Pygmalion : l’Atteinte difficile du Soi. Vie
De moins en moins je me pose la question de la façon d’interpréter des rêves. Car ressentir les images du rêve sans comprendre, c’est aussi comprendre pourquoi ce symbolisme et le rendre personnel. Je cherche à faire mienne la spiritualité vers laquelle peut me pousser le rêve, mais il faut d’abord que je découvre l’humain.
Je ne sais pas si ça peut vraiment faire lien avec le yogapsy (différent de la philo indoue bien sûr), mais en tout cas.. Le rêve c’est part de nous, et c’est vivant.
Au final, cette individuation, c’est une méthode, c’est une méditation, c’est bien une voie perso qui tout à la fois nous ramène vers un collectif ou une chance de ne pas revivre certaines choses nous est donnée.
L’article aura permis pour moi de passer d’une vision de moi comme un ’Icare Puéril’ à cette histoire importante et qui colle superbement, celle de Pygmalion. Oui, j’ai faillit repartir à la recherche d’une projection. Est-ce-ça, The Master ? (cf. 1er rêve)
Premier rêve :
Je suis à Quai Pérégrin, une ville du jeux vidéo Dragon Quest 8 (dessiné dans un style manga par le même créateur que la série des Dragon Ball) et je dois attraper des pokémons. Non, en fait ils sont dessinés comme des monstres de Dragon Quest.
Quai Pérégrin c’est donc ce petit village au bord de la mer avec son église dont l’intérieur baigne dans le gris. Eglise dans laquelle je rentre pour y chasser des pokémons. Elle est grande cette église, j’y marche et je découvre qu’il y a par endroits des pieux de métal, comme des pics de fourche, qui bloquent le passage à certains renfoncements dans les murs, à certaines autres salles de la nef. Dans un de ces renfoncements il y a un diable rouge, il est petit ne fait pas même un mètre de hauteur, c’est un pokémon à attraper. Je ne sais pas si je l’ai réellement attrapé, je crois que oui. Il y avait aussi un tout petit diablotin vert à un moment, il a une queue pointue et porte une fourche normalement.
Au centre de la nef il y a aussi une statue de pierre avec des ailes de laquelle je m’approche après le diable.
Je sors de l’église par des escaliers montant pour aller sur la place centrale du village.
Puis je me retrouve sur de hautes falaises en bord de mer. Entre les rochers il y a un pokémon rare il s’appelle "Master" que je réussis à attraper, au moment même où je l’ai j’apprends aussi que ce n’est pas réellement de mon niveau, que c’est un peu tôt pour l’avoir mais je le garde quand même. Il est humain et brun, dégage une présence tout sauf anodine, celle d’un touareg-animus-blanc et silencieux, un peu ’cheveux au vent’ dans ce style manga.. (The Master, c’est le ’meilleur ennemi’ du Docteur dans docteur Who ; son antéchrist un peu).
A la scène suivante je suis assis sur le siège arrière d’une voiture qui roule sur une falaise de bord de mer avec à l’avant de mec bruns âgés d’environ 20-25ans. Il n’y a, comme à l’endroit du Master pas de plage, pas de sable ici. Et je leur dit de mettre le frein à main parce-que là on va tomber dans la mer si ça continue, c’est ce qu’il se passe [cf. Pygmalion et mandala, avec cet avertissement que je leur lance : un narcissisme bien mieux placé]. Pendant que la voiture flotte sur l’eau j’attends encore une réaction de leur part au lieu de partir tout de suite, j’attends que l’un d’eux ouvre sa portière pour sortir d’ici.
Puis, marchant en ville ensoleillée ces deux mêmes mecs me disent que pour me faire conduire en voiture il va falloir demander à quelqu’un d’autre ! (Bande d’idiots j’ai envie de rajouter)
J’arrive sur le terrain d’une maison et descends à son garage au sous-sol où je dois faire la cuisine pour mon (ancien) prof d’histoire. Je sais pas trop quelle est la recette mais dans cette bouillasse qui se trouve face à moi je rajoute des épices et ça donne du pain hamburger disons celui qui est de bonne qualité dans les rayons de supermarchés).
Je sors de ce garage pour aller dans le jardin. Sur le gazon qui monte il y a une plante carnivore qui renfermait un insecte : une sorte de bousier/scarabée de 3cm sur 4cm avec une peau visqueuse de limace noire. Sa tête est bien définie.
Je finis par aller chez le voisin. Il y a un garçon assis dans un fauteuil de jardin en osier qui joue avec un hélicoptère (peut-être plutôt une voiture, ça doit avoir une tête) télécommandé. Il le fait monter à la verticale, redescendre la tête la première de la même façon, lui fait faire des pirouettes de partout. Il y a aussi la sœur de ma copine que je vois ensuite, je sait que elle, elle peut m’aider. [à faire la cuisine ?]
"Et que dit le rêve ?" :
Je ne connaissais pas la définition de pérégriner. Il faut lier deux comportements là où se tient The Master, antéchrist du Dr. car il n’y a pas de plage, que je tombe de l’un à l’autre avec cette peur de la chute.
Une phrase que je dit beaucoup en ce moment à tout ces joueurs de pokémon go dont je fais partis c’est : "Vous aussi vous jouez à Pokémon Go en cherchant des Pokéstops ?". On voit à cette image centrale figée dans l’église à quoi cela fait lien, à Pygmalion qui cherche une projection, or il y a à fusionner à une oeuvre et partager le rose [mandala]. C’est donc partis pour, tout à côté de ce jeu de pokémons, jouer à Dragon Quest : l’individuation même. Oui, si le dragon est image angoissante de la mère qui immobilise la quête est de faire vie au centre.
Pour ça le rêve trouvera sa conclusion en l’image de la sœur de la copine, interprété comme son conscient féminin. Donc au final ce qu’elle me demande souvent dans la vie réelle est ce qu’il faut.
Or cette conclusion et cette introduction tournent toute deux encore autour d’une image centrale féminine, qui est celle de la mère, de la mer. Ici, on ne joue pas au ’rêve dont vous êtes le héros’ en revanche et c’est bien malheureux :
Toujours et encore elle, la mer : le bras, le castra, la plongée et le renard, le détachement de la mère et ses ballons explosifs tout aussi enfantins..
Va falloir faire quelque chose ! Parce-que dorénavant la plongée est représentée se faisant dans une voiture où je suis un enfant. Oui, il va falloir faire quelque chose, je n’ait pas la toute-puissance. Je n’ai, même dans ce rêve aucune puissance dont je me sert alors qu’il aurait fallu lever mes fesses pour tirer sur ce frein à main ! Lever mes fesses pour sauver ma peau aussi. Il faut avoir la volonté de le manier proprement ce corps. De choisir correctement sa vie.
Quand ai-je privilégié une réussite sociale dernièrement ? Il y a eu un problème de direction, qui a refait sienne ensuite lorsqu’il s’agissait de me sauver, càd quand je suis revenu à ma copine.
Est-ce-lorsque je lui ai dit que si elle avait trouvé quelqu’un qui lui convenait mieux que moi, elle "n’avait qu’à se laisser porter par les choses ?" Mais je suis idiot de dire ça à une hypersensible ! Non, vraiment, ça craint.
Il faut revoir quelque chose sur l’image de la mère en tout cas, et il y a une destination (sinon, pourquoi le quai ?) à atteindre :
Or un castra m’a piqué mon phallus, quel beau bras j’ai, donc que le mandala change.
L’interprétation pourrait s’arrêter ici. Mais le symbolisme est assez cool en fait.
Alors je continue un peu, notant en vrac ce qui peut sembler moins important mais permet d’avoir la vision féminine à 360°.
La projection, ou statue centrale de l’église, porte des ailes, fait penser à un ange, à l’asexué qui permettrait d’être mâle sans trop d’efforts. Réaction d’immobilisme car montagne où j’ai rampé déjà atteinte lorsqu’elle a lien aux parents et non plus au couple.
Le scarabée-bousier-limace-noire signifie tout à la fois l’inconscient et la mort-renaissance , mais aussi la carapace par le pli dans les ballons gonflés d’Hélium.
Ensuite tirer sur le frein, c’est un peu comme oser tirer sur le pouce de môman ?
Dans cette église, le diable vert s’oppose au moins par la couleur au diable rouge, ces deux névroses non plus complémentaires en soi mais opposées, le symbolisme que je vois lié derrière..
Deuxième rêve :
Le rêve commence alors que je suis dans un bâtiment en bord de mer où se trouve des vestiaires, j’y suis avec trois amis. Par terre au sol il y a des flaques d’eau, d’eau de mer peut-être. Après que mes amis se soient changés ils doivent partir aller pêcher, mais je ne pars pas avec eux bien que je m’approche à un moment du rêve de la mer. Sur les dunes sans falaises (ouff !) j’y voit une femme blonde, âgée d’environ 35-40ans, elle a les yeux vitreux et c’est presque le visage que je portais au rêve du miroir. Qu’est-ce-qu’elle a changé depuis la dernière fois.
Ensuite je pars rejoindre ma mère et son mec assis à une grande table carré et j’essaie de leur apporter un attrape-rêve depuis mon bureau qui se trouve à côté. Cet attrape-rêve est aux couleurs du mandala : il porte deux petites ficelles rouges poilues qui tiennent le cercle jaune duquel pendent des plumes blanches. Il est doux cet attrape-rêve et je m’arrête un moment pendant ce rêve sur l’image de ces fils couleurs grenat et soyeux pensant "oui, c’est vraiment doux".
"Et que dit le rêve ?" :
Premier mandala de mes rêves.
Sophie elle est blonde et secure, mais adulte.. moi aussi j’espère.
Ensuite anima délaissée sur ces dunes, je crois qu’il y a une plage derrière. Que se passe-t’il au foyer d’éros et logos, du sexe et des sentiments pour qu’elle arbore aujourd’hui cette mine aux yeux vitreux ? C’est cette question qui est axe central du rêve. "La rendre heureuse.." la question est vaste et demande sagesse c’est certain.
C’est suite à cela que je ramène à une table carré où se trouvent ma mère et son amant (je ne dis même plus "son mec"). D’un côté on avait les poissons à pêcher.
Là on tient quelque chose à deux fils rouges grenat (la richesse !Intérieure mais magnifique) qui tient un cercle d’or (la richesse bis) qui pend des plumes blanches : il y a le lien+la forme rectiligne+le rouge super puis comme si on faisait des économies au centre (ce centre est comme aux couleurs d’une montagne jaune avec son oasis, l’Oasis.) on arbore au final le drapeau blanc. Quel état de richesse intérieure !
Ils ont faims ces gens en face de moi ? Ben moi je fais des économies, et je rapporte ce qu’il faut.
Faut-il prolonger encore plus loin sur la définition de ce carré perçu comme enfermement à l’article dédié ?
Troisième rêve :
Je rêve que je suis à mon appartement, je cherche à me changer de vêtements : chemise et cravate, je prends la neuve bleue par dessus une chemise blanche. Puis dans ce même appartement c’est l’ex de ma copine qui me tend dans ses mains un œuf bleu turquoise tâcheté de rose il me dit appeler ça la matrice.
"Et que dit le rêve ?" :
C’est fécond, mais c’est vu sous des yeux de mec qui s’apprête à partir au boulot, voyant vaguement ce qu’on lui a filé au départ. Et pendant d’une journée je n’y ai pas réfléchit.
C’est d’abord bleu froid, immatériel, infini qui cause le réveil par sa froideur à côté de cette première scène, mais un peu tâche-té de rose de partout il y a donc désir aussi.
C’est quoi Soi dans cet œuf ? Pas grand chose j’ai l’impression ne serait-ce-qu’aux couleurs. Je veux que ça éclose, que ce soit plus riche.
Ça s’appel vie et voilà ce qu’on me passe. J’ai pas le droit de la représenter un peu ? Beaucoup ? Alors je veux que ça envoie grenat.
Fécond : il faut juste envoyer l’énergie.
Je partage assez votre vision dynamique de l’individuation qui part de l’individuel (comme la thérapie qui ne peut se baser que sur le Moi) pour atteindre le collectif (le Soi, toujours présent dans l’Ego, ou plutôt à travers).
Je note simplement une ouverture plus importante au symbolisme, des rêves moins dirigés par les conflits du Moi que par l’appel du Soi. Dans un premier temps, juste considérer cette ouverture me semble un moyen de souligner cet état de vigilance.
Les précédents rêves de l’article : "Une spirale de bois s’entoure sur le bras droit de Lancelot du Lac". Passage obligé à l’histoire de Pygmalion, on doit cuisiner pour le prof d’histoire dans le sous-sol et donc changer. En route pour l’alchimie collective, quête du dragon où la réaction est d’abord l’immobilisme, et la suite : anima délaissée, atteinte du Soi, offre d’une matrice materia prima. Le mandala est nouveau, il est mon mandala, la matrice couleur turquoise tachetée d’un peu de rose
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