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Serial killeuse a l’hôpital


Un rêve sanguinolent et touchant à la fois, qui date d’un mois environ. La femme du rêve (et l’ambiance) ressemble au personnage de Lisbeth Salander du livre Millénium dont je découvre que le sous-titre du film est "ce qui ne me tue pas" !

J’arrive dans un hall d’hôpital, l’ambiance est hystérique, on m’avertie qu’ une femme s’en prend avec une extrême violence au personnel hospitalier. En effet, des personnes gravement blessées par elle arrivent dans le hall dans l’affolement général et je vois plus particulièrement une personne, en blouse blanche, qui marche vers moi avec la tête fendue en deux par une hâche. Je me précipite pour essayer d’intercepter cette femme et l’arrêter dans cet accès de folie.

Je la retrouve installée à califourchon sur un lavabo, l’entrejambe face au robinet qui coule afin de nettoyer, rincer son intimité. J’apercois son pubis et me fait la réflexion qu’il ressemble au mien. Elle est en larmes et en rage et me confie que la raison de ses actes est liée à un viol qu’elle a subi enfant. Tout en restant à distance à l’entrée de la pièce, je la console, tente de la raisonner et la réconforter je ne me souviens plus avec quels mots.

Rêve qui me rappelle celui du hérisson. Je tiens à préciser que je n’ai pas de passif de viol personnel ou dans mon histoire familiale. Par contre, un sentiment d’avoir été attaquée dans ma féminité sans doute.


Merci pour vos précisions, qui répondent aux questions que pose votre identification à cette femme (par l’intermédiaire du pubis).

Cette femme est une projection d’une partie de vous, une partie représentée par le pubis qu’il faut nettoyer, une partie intime qu’il faut faire disparaître.

Or le désir de faire disparaître cette partie est lié au désir de faire disparaître les autres, à l’expression d’une grande violence envers les autres.

Or le rêve se déroule comme une session d’hypnose, une autre partie cherchant à consoler et réconforter la partie blessée, et si vous ne vous souvenez plus des mots employés c’est peut-être simplement en raison du phénomène d’amnésie que l’on observe éventuellement lors d’hypnoses profondes (comme durant le sommeil...).

Une partie féminine, intime, à réconforter, est-ce cette même partie que l’on retrouve ensuite dans votre rêve "la chambre verte" ? Ce rêve "la chambre verte" vient-il après celui-ci ?

Au final, les trois rêves proposés et interprétés en même temps trouvent une symbolique commune : le passage par le féminin pour contacter son masculin. Alors oui, comme vous vous interrogiez à la fin du rêve précédent, votre inconscient semble travailler la relation féminin-masculin. Mais n’est-ce pas inévitable si l’on considère que la psyché en permanence recherche un équilibre entre les opposés qui nous constituent ?

EN CONCLUSION :

Une femme meurtrie devenue une meurtrière.




Messages

  • Bonjour,

    Oui le rêve de la chambre verte vient après celui-ci. A vous lire, me vient le concept freudien d’angoisse de castration comme autre angle d’interprétation. Qu’en pensez vous comme éclairage possible et complémentaire ? Il me semble qu’il pourrait aussi éclairé ce rêve et le nécessaire renoncement qui émerge encore hésitant dans le rêve de la chambre verte. C’est la violence qui peut l’accompagner contre soi et les autres avant de céder. Si on ne cède pas le risque est de ne pas accéder à son féminin, et pour une femme assumer pleinement sa feminité, se trouver belle plutôt que dépourvu de moyens, s’ouvrir à d’autres possibles, à un autre masculin qui pourrait se voir en reflet chez des hommes coopératifs et soutenants. Ceci dit pour faire écho à un précédent échange sur qu’est-ce qu’une femme cherche et rencontre chez un homme son animus interne ou pas ?
    Sans doute le remaniement et le dépassement de cet angoisse, homme comme femme, est nécessaire pour en effet équilibrer ces opposés qui nous constituent tous. Et, je pense après ce rêve que ce n’est pas un équilibre qu’on obtient une bonne fois pour toute. Je vous rejoins sur la recherche permanente de cet équilibre.
    Bref. Merci !

    • Evidemment, ce sang qui coule innocemment, et la vision de cette femme qui nettoie ce pubis par lequel vous vous indentiez à elle ferait jurer à un freudien que c’est le fantasme de castration qui guide ces images oniriques.

      Mais dans tous les cas, freudiens et jungiens se retrouveraient, sans pouvoir l’admettre, autour de l’idée que le rêve permet de s’approprier une part de soi qui ne va pas de soi. Accéder à son entièreté durant le rêve, via l’imaginaire, cela semble réunir toutes les théories psychanalytiques... Or comment dire cette totalité, qui justement est principalement inconsciente ? Comment dire le Soi jungien ? Castration, animus ? Ce ne sont que des concepts. L’essentiel restant de croire en cette totalité qui nous constitue.

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