Char

Il s’agit ici d’expliquer le symbole du char tiré par un attelage, le char militaire ayant un tout autre sens basé sur la notion de cuirasse, et donc de carapace (protection contre le monde extérieur finissant par devenir une véritable prison portative).

Le char d’un autre siècle

Le char romain, tiré par des chevaux magnifiques, lors des défilés militaires, des campagnes victorieuses ou dans l’arène, est un véhicule qui engendre la gloire.

On ne se montre pas dans un rêve sur un char à roues afin de fabriquer une image de déchéance, de défaite, de mal-être.

La maîtrise du char, de son attelage puissant, ses dorures, sa rapidité... sont des atouts qui transforment le songe en grande production américaine. Le rêveur est un héros, héros d’un autre siècle...

Une image du passé

Image du passé ou plutôt image dépassée, le char participe plutôt à un scénario rocambolesque permettant de s’échapper à moindre frais de la réalité.

Le char nous fait revenir dans le monde de l’enfance où l’on est Ben-Hur s’il le faut, le temps d’un jeu, courant autour de la table, et frappant dans le vide des étalons vifs comme l’éclair.

Mais soudain tout s’arrête : le réveil arrive, on reste son fouet à la main, un peu déçu, ne comprenant pas très bien pourquoi toutes ces images. En réalité, elles étaient un peu là pour être oubliées, comme tous les rêves compensatoires. La réalité est parfois lourde, auquel cas l’inconscient a aussi pour tâche, dans sa mission globale de poussée vers le mieux-être, de créer des images réconfortantes, qui renforcent le sentiment d’être et permettent d’entamer la journée suivantes avec entrain.

Et si l’on se souvient d’un tel rêve, c’est le moyen aussi de prendre conscience de son éloignement par rapport à la réalité de la vie, dans toute sa dimension spirituelle, très loin de la gloire matérielle toujours espérée par le conducteur de char.