L’ecole et les majuscules

Reve de mi juin

Je suis venue aider l’ institutrice.
Nous sommes dans une classe, de forme rectangulaire. Je ne vois pas de fenêtres aux murs blancs, de la lumière électrique.
Deux rangées de tables sont séparées par un espace large, chacune contre les murs de gauche et de droite.

A gauche, il y a la rangée de petites filles assises, studieuses. Il me semble qu’elles sont penchées sur leur cahier.

A droite, celles des garçons.

Au fond de la salle de classe sur une estrade, devant un bureau et un tableau noir au mur, une institutrice grande, une femme mure, et austère annonce la leçon du jour : " Nous allons apprendre à écrire les majuscules". Et sur ce dernier mot, je vois la lettre O sortir de sa bouche nettement dessinée, un cercle en somme. Comme si les élèves allaient commencer par cette lettre qui se prononce "Eau".

Sur ma droite, je vois un petit garçon s’agiter sur sa chaise, il n’a pas l’air content du tout du programme, je remarque son geste exaspéré, il n’a pas l’air d’avoir envie d’apprendre encore quoi que ce soit, à ce moment-là.

Rêve que l’on croirait construit sur un souvenir ancien, inconscient peut-être, on aurait envie de connaître vos souvenirs d’école primaire...

J’observe le contraste entre :
– l’austérité de la pièce rectangle,
– l’ouverture de la bouche de la maitresse (que les enfants, à cet âge, appellent encore parfois maman) pour dessiner un "O" majuscule, et vous le dites vous-même, qui se prononce "eau", symbole de vie (et le cercle est lui aussi un symbole essentiel chez Jung, de recherche du centre).

Dans cette pièce sans fenêtres, où tout est signe d’enfermement, l’apprentissage d’une lettre de vie.

Ce contraste, au fond de vous ?

Ce qui est étonnant, c’est que vous soyez là pour aider la maîtresse, un peu complice de cette scène, et non simple spectatrice.