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Cauchemar ou terreur nocturne ?


Si le cauchemar est une expérience rencontrée par chacun d’entre nous, les terreurs nocturnes quant à elles sont réservées aux enfants... Aussi, des causes physiologiques peuvent être plus facilement imaginées pour les terreurs nocturnes, alors que les mécanismes du cauchemar sont ceux du rêve.

D’où viennent les cauchemars

Un cauchemar est un rêve d’angoisse. Nous avons déjà donné une définition du cauchemar sur ce site.

Pour la compléter, nous pouvons indiquer l’origine des cauchemars, qui est également celle des rêves. Ainsi, les cauchemars interviennent généralement durant la phase de sommeil paradoxale. Ils sont la trace mnésique d’une activité intense de l’hémisphère droit du cerveau, partie du cerveau qui ne maîtrise ni le langage, ni la logique, ce qui explique les images apparemment décousues des rêves et cauchemars.

Le cauchemar est donc un simple rêve d’angoisse. Le scénario est angoissant et entraîne un sentiment véritable de peur. Pour échapper à cette peur, le rêveur a pour solution de se réveiller. Or lorsque l’on se réveille au milieu d’un rêve, ses images demeurent très fortes. Le cauchemar est donc ressenti consciemment avec une grande puissance.

Les origines métapsychologiques du cauchemar peuvent se situer :
 Dans le Ça, le cauchemar reflétant alors des images inconscientes de pulsions de mort,
 Dans le Moi plus assurément, ce qui explique que les cauchemars sont plus fréquents chez l’enfant que chez l’adulte, car l’enfant n’est pas encore assez mature pour intégrer certaines parties de son Moi.

Message des cauchemars selon Paul Diel

Pour Paul Diel (voir le dossier "Bases de l’interprétation des rêves"), les cauchemars sont une production influencée par la pulsion spirituelle pour faire face aux pulsions matérielle et sexuelle dominantes dans le cadre d’une confrontation appelée délibération. Ainsi, par un sursaut d’énergie, l’esprit pousserait cette délibération réalisée durant le rêve vers un cauchemar dans le but d’obliger le rêveur à prendre conscience de sa situation psychique et à réagir.

Les cauchemars auraient donc une signification répétée : attention de ne pas sombrer dans la banalisation ou la nervosité (termes spécifiques à la psychologie diélienne et expliqués sur ce site).

Les terreurs nocturnes

Le plus souvent, les terreurs nocturnes sont rencontrées par l’enfant de 3 ou 4 ans. On peut les retrouver à l’adolescence, période caractérisée par une reviviscence inconsciente des périodes antérieures, mais rarement à l’âge adulte.

Une terreur nocturne intervient peu après l’endormissement. L’enfant n’est donc pas en phase de sommeil paradoxal (moment privilégié des rêves), mais de sommeil profond. Ainsi, il ne se souviendra de rien.

Pour les parents, la terreur nocturne est terrifiante car l’enfant, sans en avoir conscience puisqu’il dort, est dans un état d’angoisse maximum : il bouge, se débat, produit de la sueur, il peut crier, appeler ses parents au secours. Mais faut-il intervenir ? Réveiller l’enfant qui se bat dans son sommeil ? Ce serait risquer de rendre ces peurs réelles. Mais surtout, l’enfant ne comprendra pas ce qui se passe. Pourquoi on le réveille. Ah bon, il a crié ? Il l’apprend puisqu’il dormait. Et maintenant, consciemment, que pense-t-il du fait de crier durant son sommeil ? Quel effet aura cette information sur la qualité de son sommeil, sur la sécurité indispensable au lâcher-prise au moment de l’endormissement ?

Le parent en revanche peut être présent, matériellement aider l’enfant (qu’il ne se cogne pas par exemple, qu’il ne se blesse pas avec un jouet...), puis rester une main sur son enfant, calmement à côté de lui. On sait que des phénomènes extérieurs sont intégrés dans les scénarios des rêves. Un bruit ne réveillera pas le rêveur mais sera repris dans son rêve. Le son d’une cloche par exemple sera entendu dans le rêve et deviendra logique dans l’histoire onirique. Aussi, cette main rassurante du parent, sa présence, pourront être ressenties et agir profondément sur l’enfant en proie à une terreur nocturne.

L’origine des terreurs nocturnes est moins liée à la construction du psychisme de l’enfant, le renforcement de son Moi, l’intégration de ses pulsions, qu’à des raisons physiologiques dues à sa croissance. En cela elles sont inévitables, mais ne témoignent pas de conflits psychologiques anormaux chez l’enfant.

EN CONCLUSION :

L’origine des cauchemars et terreurs nocturnes permet déjà de les distinguer. Les cauchemars seraient davantage liés à des rêves d’angoisse qui s’expliquent notamment par le psychisme encore fragile de l’enfant. La terreur nocturne pourrait être liée à des causes physiologiques, la croissance du corps de l’enfant.




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