Moment de noir total

Le rêve se passe dans un contexte plutot favorable. Nous sommes dans une salle de classe et mon (ancienne) prof d’anglais nous fait jouer avec 2-3 autres camarades a un genre de question pour un champion. L’atmosphère est plutôt positive et je vais chercher les boutons sonores parce qu’on ne sait jamais qui répond le premier et cela crée en moi un léger sentiment d’injustice.

Le jeu continue (plus équitablement) puis nous décidons d’éteindre les lumières (il fait nuit durant le rêve mais la lumière brille dans la salle de classe qui ne ressemble pas à une salle de classe au sens classique puisqu’elle fait office de dortoir des qu’on décide d’éteindre les lumières). Je suis enthousiaste : je m’assois au bord du mur. J’ai le désir de me delecter dans se noir enveloppant. Le noir C’est presque du coton, une enveloppe agréable.

Mais il y a un petit problème : la lumière d’un interrupteur créé une lumière orange qui l’éclaire un peu et m’empêche (nous) empêche d’être dans le noir : je dois trouver la bonne maniere d’appuyer sur l’interrupteur et une méthode "douce" permet d’éteindre cette luciole qui passe de l’orange au bleu avant de s’éteindre.. (la pression des autres et la prof que je ne vois plus est importante ? Je ne sais pas vraiment mais je sais que je suis pris de peur rapidement en etant visible et que j’ai ce désir d’être dans ce noir qui n’est pas effrayant en lui même (pour le moment) : ils me voient et je ne veux pas qu’ils me voient - sorte de sentiment de danger : le noir est une protection. C’est le même ressenti de "plaisir" ressenti dans d’autres rêves lorsque je veux me protéger de gens dangereux et que j’y parviens presque... Mais j’y arrive pas totalement.

Puis Tout devient noir.... Mais là sans la luciole il devient pesant. Trop noir. De plus les personnages ressenties dans l’obscurité deviennent flous : j’entends des grognements, des souffles quasi-diaboliques venant d’un lit (il est présent dans l’obscurité au centre de la pièce là où nous jouions à question pour un champion. Le noir est trop trop intense c’est lui qui me fait peur maintenant : aucune lumière. J’étouffe. Je suis désormais en quasi reveil et je me dis les yeux demi-ouvert Mais consciemment que la mort ressemble à Ca ? Quelle horreur...

Homme d’une trentaine d’année.
Changement de profession en cours
C’est un jeu qui me fait penser à des jouets d’enfants - les boutons de réponse sont des jouets pour enfants.

La couleur de la luciole de l’interrupteur était orange c’est l’orange qui m’éclairait - puis je suis parvenu à l’eteindre : c’est à ce moment que la lumière de la luciole est devenue bleue avant le noir total.
L’interrupteur est nommée "luciole" dans le rêve. Il est à mon niveau - sur le mur - alors que je suis assis au bord du mur - il est à ma droite.


Et si votre rêve était une image de la pulsion de mort.

La pulsion de mort freudienne n’a pas été bien accueillie, reste contestée par certains freudiens, et demeure très mal comprise par le grand public. Pourtant, comme dire ce que l’on observe parfois dans la clinique, et dans les rêves, sans cette pulsion.

Elle n’est pas la recherche de la mort, mais la recherche du nirvana (dixit Freud), le retour à un état neutre, à un degré zéro de tension. C’est une pulsion de déliaison, qui pousse à se détacher, alors que l’Eros, la pulsion de vie, pousse à la recherche de liens.

Or si l’Eros est indispensable pour que l’enfant crée du lien avec ses parents notamment (le contraire étant l’autisme), Thanatos, la pulsion de mort, a aussi son rôle le moment venu, lorsque l’enfant doit se détacher progressivement de ses parents pour rencontrer d’autres acteurs (à l’oedipe, puis encore à l’adolescence...).

Ici, cette recherche du noir, cette tentation d’être coupé des autres par le noir raisonne pour moi comme des images de cette pulsion de déliaison. Une pulsion qui fait peur lorsqu’elle domine, lorsqu’elle n’est plus équilibrée par son contraire, évidemment. Cette petite lumière, cette pulsion de vie qui demeure, celle de la conscience aussi, lorsqu’elle disparaît, effraie. Oui, c’est alors la mort.

Pourquoi ce rêve maintenant ? On dit que l’inconscient n’a pas la notion du temps, aussi cette question n’a peut-être pas de sens ?

Moment de noir total - noir d’abord protecteur et confortable puis diabolique.

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