Sauvé du père par le fils

Je suis avec un ami et sa mère qui nous demande ce que l’on souhaite pour le dîner, on lui dit de faire une laitue et en attendant nous faisons un rallye en pleine rue.

Mon ami, ma sœur et moi sommes ensuite dans un chapiteau, des rideaux rouges, assis sur le sol avec pleins d’autres personne prêt à regarder un spectacle.

Au fil de la représentation, le chef voyant ma sœur et mon ami que j’apprécie beaucoup discuter ensemble leur demande d’une manière assez violente de sortir de son chapiteau exerçant une pression avec sa main sur la gorge du garçon.
Tout comme ma sœur, je lui dis de le lâcher essayant d’éloigner sa main de la gorge du garçon. On finit alors par partir.

Le problème est que j’ai oublié mes chaussures (des tongs bleues claires je crois). Je vais donc les rechercher, il n y a plus personne dans le chapiteau sauf le patron qui me foudroie du regard, j’avais beau lui dire que je n’ai rien fait de mal, que je voulais simplement mes chaussures.
Il a sorti un poignard afin de me le planter. Son fils était là, les larmes aux yeux, regardant la scène sans lever le petit doigt !

J’ai couru, suis sortie du chapiteau mais il a réussi à me rattraper, j’essayais de me débattre, de crier aussi fort que je le pouvais pour que mes amis m’entendent et viennent me secourir.

Quand ils sont arrivés, je me voyais au fond d’une piscine, les yeux fermés, inconsciente (même si ce n’était pas mon enveloppe corporelle)
Quand le fils du patron a sauté dans la piscine pour m’en sortir.
La tête sortie de l’eau, moi dans ses bras, son père pointa un pistolet et demanda à son fils de s’écarter de moi.
Il lui a répondu : "Non tu ne peux pas la tuer, elle est ma fiancée".
Grâce à cette phrase, il m’a sauvé la vie son père n’a rien fait !

Enfin je me vois comme dans le futur, à la campagne dans un champ de blé avec cet homme qui est mon fiancé et deux enfants...
Nous portons des habits digne du Moyen âge !

Je ne sais pas qui me la donne mais je tiens une lettre entre les mains avec un cachet (sceau) rouge.
(Je crois qu’il y a deux noms notés sur l’enveloppe mais je ne suis pas sûr) Je l’ouvre... Mais mon rêve prend fin sans que je puisse savoir ce qu’elle renfermait.


Cette lettre à la fin du rêve donnerait l’impression d’un message à déchiffrer.

Or dans tout ce cirque, finalement, ce que je comprends, c’est que le père vous menace (poignard, pistolet, symboles du pénis par excellence) et que le fils vous sauve. Aussi vous vous marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Le tout au Moyen Age.

Le Moyen Age, c’est le temps oedipien. D’ailleurs, ce rêve a des allures de conte pour enfant, et l’age auquel on comprend le mieux ces contes est celui de l’Oedipe, entre 5 et 7 ans environ. En effet, les contes sont faits pour être compris intuitivement par les enfants, pour que leurs réalités intérieures puissent s’imager, pour que leurs démons et leurs sorcières puissent prendre forme et être vaincus par le héros.

L’ogre est ici le propriétaire du cirque. Le héros est son fils. Vous êtes la jolie princesse. La couleur du rêve est le rouge, cité deux fois dans le rêve, la couleur de la passion.

Ce n’est pas avec le père que vous vous mariez, car lui menace avec des représentation du pénis non pas votre enveloppe corporelle comme vous l’écrivez, mais votre enveloppe tout de même. J’utilise ce terme d’enveloppe en référence aux enveloppes psychiques de Didier Anzieu (auteur du célèbre Moi Peau, notion "étendue" aux enveloppes psychiques). Vous êtes menacez intérieurement, dans votre construction, du fait de la séduction exercée par le père et vécue par vous comme une menace. Qu’a fait le père ? Rien (justement peut-être...). Ce rêve parle de vous. Qu’avez-vous ressenti ? Là le rêve donne une réponse : une menace.

Comment sortez-vous de cette situation ? En épousant le fils. Avec lequel vous réalisez votre désir d’enfant (désir qui clôture l’Oedipe chez la petite fille, le désir du père étant "transformé" en désir d’avoir des enfants).

Quel est ce fils ? Un moyen de ne pas avoir à s’échapper totalement, à s’éloigner définitivement du père ? De rester en lien avec le père finalement (via son fils) ? Dans ce cas, ce conte est totalement amoral, la solution proposée ne pouvant constituer un modèle à suivre.

On peut aussi le comprendre comme une identification au père, le fils étant alors le produit de la relation au père, ce qu’il a fait naître en vous et qui finalement vous a sauvé, votre animus. L’animus de la femme, comme la masculinité de l’homme, se construit en effet tout d’abord dans l’identification au père. L’animus est enfanté par le père.

On est alors ici dans une interprétation jungienne, le recours à l’animus permettant de sortir de l’interprétation freudienne. Ce fils, cet animus qui a grandi en vous, vous permet au final de vous opposer au père. Votre union avec l’animus représente une union intérieure. Cet animus qui est de plus en plus proche de vous dans vos rêves, qui petit à petit vous permet de repousser vos ennemis, ici de faire cesser la menace œdipienne (menace provenant de votre propre désir), et avec lequel vous êtes désormais liée par les liens sacrés... du rêve.

Je contemplais un spectacle avec ma sœur et un ami, dont nous serons vite chassés par le propriétaire du chapiteau. Je me retrouve ensuite menacée par celui-ci, armé d’un poignard, puis d’un pistolet. Je finis au fond d’une piscine, mais le fils du patron interviendra et me sauvera la vie.
Je me vois dans ce qui semble être le futur fiancé à celui-ci, avec deux enfants, et une lettre ! Mais que renferme-t-elle ?

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