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Le livre et la clé


c’était à la base deux rêves qui se confondaient
Je me rappelle juste que mon ami à distance, a écrit un livre
Il a déjà quelques exemplaires, qu’il décide d’offrir à des proches
Il décide de rencontrer ma sœur et de lui offrir l’exemplaire ! C’est fait !
L’idée était de me le livrer par l’intermédiaire de ma sœur
J’ai été intéressé par le livre mais je voyait que passant par ma sœur, c’était une façon pour éviter de me rencontrer moi !
ça m’a choqué un peu, il rencontre ma sœur qu’il ne connait pas, mais pas moi et m’envoie un livre !

Après je me trouve dans un espace où il y a plusieurs bureaux les uns à côté des autres. On me renseigne sur le bureau de mon ami, je ne suis pas entrée parce que il y avait beaucoup de monde dedans, mais en revenant j’avais trouvé la porte fermée, il y avait la clé dans la serrure du côté externe attachée à une porte-clé en forme de fleur bleue, avec des nuances de bleues dégradées (un bleu marine assez sombre), une fleur éclose qui ressemblait réelle et qui caché la clé derrière ses pétales (On voyait pas vraiment la clé). Je vole la clé en fleur et je prends fuite ... Pour quelle raison ? Aucune idée !

Une fois dans la rue une femme me poursuit en courant en me demandant de ramener les clés. Elle s’arrête au milieu de la route. Je me retourne à ce moment et je décide de remettre la clé à sa place par moi même !
A la base en se rendant au bureau, j’étais censée demander à mon ami pourquoi m’avoir envoyer le livre par l’intermédiaire de ma sœur pourquoi il ne l’a pas fait directement.
A la fin, me semble que j’avais abandonné l’idée de le rencontrer pour demander à propos du livre

(Le livre dans le rêve était plus long que large (il faisait presque 50 cm de long et 20 cm de large ) et avait une couverture d’un bleue dégradé qui tend vers le blanc) C’est vrai qu’il a commencé à écrire un livre il y a deux ans déjà, et j’ai été vraiment intéressée à le lire ...


"Je vole la clé en fleur et je prends fuite" : si les rêves ne veulent rien dire, ils conserveront néanmoins toujours une poésie qui leur est propre, et qui nous élève assurément. Il faut imaginer que les premiers Hommes sur Terre avaient déjà accès à cette richesse intérieure étonnante. Penser que, certainement, c’est sur la base de cette poésie que l’évolution s’est imposée, amplifiée...

Peut-être ne faut-il pas lire davantage ce rêve, ne rien chercher d’autre que ce vers surréaliste, et retrouver dans cette phrase tout votre étonnement. S’étonner dans nos rêves, n’est-ce pas également ce que l’on y recherche. S’étonner soi-même, se découvrir soi. Rêver et s’observer. Se voir, sans "aucune idée" écrivez-vous. Se voir sans le mental, libre de se voir dans son intimité.

Alors cette scène tout de même, je la vois, moi, d’une certaine manière, avec un œil que l’on pourrait qualifier d’extérieur. N’est-elle pas une image pour vous redonner toute votre liberté ? La clé, qui enferme, qui permettrait d’ouvrir mais dans le rêve la porte semble fermée, cette clé qui est à votre disposition, vous laissant libre d’ouvrir ou de fermer, vous choisissez de la cueillir comme une fleur, et de reprendre votre liberté. De vous enfuir, de vous éloigner de ce lieu et de cette histoire de portes fermées, de mots non directement transmis, de phrases attendues peut-être et qui passent par l’écrit, par une autre, à distance. De vous libérer de tout. De retrouver, comme la fleur coupée, toute votre disponibilité.

D’ailleurs, ce qui vous avait amené là, à vous confronter à ce bureau occupé, puis fermé, ne vous intéresse plus soudain. Vous avez ramené les clés certes, obéit à cette autorité intérieure, mais finalement cette histoire ne vous préoccupe plus. Comme si, dans la fuite, dans l’étonnement ressenti de pouvoir fuir aussi facilement, toute votre incompréhension, vos demandes d’explications, les questions qui vous perturbaient, s’étaient évanouies.

Mais c’est ma lecture de ce rêve. Et pourquoi me demander cette lecture, imaginer que je possède la clé des songes ? Étant donné les conséquences potentielles de cette interprétation, de mes sous-entendus quant à vos intentions inconscientes relatives à cette relation, notez à quel point vous me confiez votre liberté de choix, de décision. Considérez maintenant votre propre affirmation (détournée de son contexte il est vrai) : "La liberté (dans le rêve) est angoissante, bloquante".

Est-ce pour cela que vous redonnez les clés ? Je pense plutôt qu’elles ne vous étaient plus nécessaires. Que la fuite a suffit à accompagner le mouvement intérieur vécu un instant durant le rêve. Alors, n’est-ce pas cette liberté, votre liberté, que vous avez expérimentée, celle qui vous angoisse par ailleurs ? Une liberté fragile comme la beauté d’une fleur coupée. Liberté fragile comme un rêve. Comme la poésie, qui guide l’évolution de votre psyché.

EN CONCLUSION :

Le lien entre la poésie et les rêves était une évidence pour les surréalistes, pour bien d’autres poètes avant eux, vérité oubliée, comme la liberté, toujours à redécouvrir.




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