Cornichons rime avec source de profusion
Premier rêve :
C’est un rêve que je trouve assez riche, encore.
Il y avait d’abord un Homme à T-shirt rouge sur une colline verte qui portait à sa main un fouet d’argent, il s’appelait "coller-terre". A cet instant, je sais que c’est lui qui va bientôt habiter dans la rue de ma copine, au mois prochain, chose dont on a parlé la veille.
Ensuite je montais un sentier côtier dallé en bord de mer, il y avait un garçon brun légèrement opulent sur le sable proche du sentier. Il me racontait qu’il s’était fait mordre à l’avant-bras droit par son rat et qu’il faisait parti de l’armée. Je pouvais voir les traces de morsures à son avant bras (côté ’peau-molle’), ça lui recouvrait tout.
C’est alors que je remarquais un peu au dessus de moi un tank. Le reste de l’année il gardait des pitbulls ou bien des bulldogs, je ne me souviens plus, de gros chiens noirs.
Alors, je suis en salle de philosophie au lycée et je passe un examen, on est là avec 8 personnes environ. C’est une surveillante qui nous fait passer le test et je peux voir ma prof de philo arriver dans la salle, son visage se rapprochant de plus en plus de moi et étant le même que dans la réalité avec ses déformations propres.
Je crois qu’elle vient m’aider à passer l’examen.
Puis, dans un bâtiment je vois que ma mère a laissé sur une étagère deux choses pour moi : une lettre dans une enveloppe annotée en vert et une vielle étiquette de vêtements usée par le temps. Elle avait déjà passé cet examen je crois, l’étiquette lui servait pour la piscine.
Enfin, le rêve se finit chez moi devant la grande table de mon salon, ma copine est là et porte un grand habit à capuche noir (du style qu’on peut retrouver sur la couverture du livre en tapant "L’Apprenti épouvanteur" sur google). Elle s’amuse à imiter mon père je me dis. Et je finis par lui jeter des cornichons à la figure.
Auto-interprétation :
"Coller-terre", ça parle de lui-même : relions le chtonien.
Alors, il y a ce garçon opulent mordu par le rat qui est symbole de destruction, encore. Le mal est déjà fait et les chiens, mes pulsions, en sont devenues agressives. D’autant plus qu’avec ce Tank c’est comme un besoin de sécurité qui se ferait sentir, de sécurité qui sert à l’attaque (image de la mère négative).
Alors je passe l’examen de philo, on est 8 à copier de façon effrénée sur nos copies. Le visage de la prof est comme une grimace. Je semble donc répondre de la bonne façon à "Défendre les droits de la Femme revient-il forcément à lutter contre une autorité masculine ?".
Ma mère aura ainsi laissé deux choses : une lettre dans son enveloppe et une vielle étiquette usée de vêtement qui servait à la piscine, au moyen de découvrir ses sentiments. Tout ça, c’est pour moi.
Mais une lettre est là toujours dans son enveloppe, avec de l’écriture verte dessus, ça change tout de suite du rouge sur papier blanc. Le moyen de découvrir ses sentiments semble usé par le temps, comme une invitation à remettre ça à neuf.
Enfin ma copine qui s’amuse à imiter mon père. Elle pourrait symboliser le mal avec ce manteau noir, mon ombre. Et mon arme pour la combattre ? Des cornichons. Ma foi c’est presque aussi inattendu qu’incongru.
Finalement, relié à ce qu’il faut c’est toujours "Attaquer l’autre pour se défendre narcissiquement contre quelque faiblesse personnelle". Alors comment retirer la projection ?
Deuxième rêve :
Le rêve se passe en une forêt dense, il fait nuit noire et une rivière traverse la forêt.
Je me souviens m’être mis sur mes cheveux blanc (brun dans la réalité) un produit qui permettait d’en enlever quelques-uns, par poignées parce-que ma copine ne souhaitait pas que j’aille chez le coiffeur.
Il s’agit de partir d’ici, moi sur une barque et deux autres amis sur une deuxième barque. L’avant de ce petit moyen de transport est pointu, tout est de bois. On a des rames pour avancer.
Sur ma barque je désire prendre avec moi ma veste et mon portable et le charger pour qu’il ait sa batterie pleine : ça me permettra d’avoir mon GPS au travers de cette nuit noire dans la forêt. Mais même si la charge se fait, j’ai perdu tout mon argent, 150€, en achetant des frites.
On arrive sur un petit lopin de terre avec mes deux amis. Derrière les fourrés qui se dressent devant nous il y a un paysan avec son tracteur, il faut s’en cacher alors moi je lui jette une roue (avec la douzaine de rayons et le moyeu). Mais alors que je l’avais jetée avec toute ma force elle n’a pas l’air d’aller bien loin : elle reste dans la verdure. J’en jette une deuxième et on reprend le fleuve sur nos barques.
Il y a un deuxième parterre en face de nous, une façade couverte de lierre et une fenêtre un peu en hauteur à gauche. Il doit y avoir une petite fille derrière celle-ci. On passe sous un tunnel de la façade.
Plus tard je me souviens être arrivé en salle de cinéma et m’être assis sur un siège à l’avant de la salle. Plus avant de moi il y a avait une femme brune, bouclée, habillée de bleu. Sur les sièges du fond en me retournant je vois sur ma droite deux garçons en train de se chamailler et la femme les prend en photo.
A partir de cet instant, il s’agit de se changer. Je sors du cinéma et pars voir un monsieur grand et fin habillé d’un T-shirt rouge sur une colline : je lui montre une image de Astérix et sa tenue, une armure je pense, avec son casque d’Hermès et presque chauve s’il n’avait pas eu quelques cheveux blancs.
Fin du rêve, je repars dans un bâtiment (un lycée peut-être ?) déambuler dans les couloirs et suivre un monsieur grand et fin habillé d’une chemise blanche.
Auto-interprétation :
On pourrait relier la perte des cheveux à la fois à une angoisse de castration mais aussi à une peur de vieillir. C’est important cette peur de vieillir quand le rêve peut aisément faire lien avec individuation.
Je veux donc charger mon portable et avoir mon GPS : retrouver mon intuition qui sert tant à me guider et recharger le lien avec l’inconscient, les pulsions. Tout ça se fait dans une traversée des enfers dans la femme primitive symbolisée par la forêt où il y fait également nuit noire.
Mais j’ai perdu de l’énergie avec cet achat de frites, de phallus, 150€. Comme si on ne pouvait pas faire plus lourd.
Ce faisant on cultive la terre du féminin, allant à sa découverte aux travers des roues et cycles de l’individuation. A avoir peur du paysan c’est comme si je refusais ou que j’avais peur de ce changement ou bien à jeter des parts de moi ici.
Mais il y a bien passage avec le tunnel. Proximité à l’inconscient.
On arrive dans une salle qui nous sert à prendre conscience de nos projections. Alors je prends conscience de toutes ces descentes brutales du masculin de leur piédestal et de ces paroles qui n’ont pas étés échangées avec le père. C’est bien, mais je n’arrive pas à voir plus loin.
Finalement il y a changement et pour "coller-terre" on nous envoi un messager : Astérix-Hermès.
Je dis à ce monsieur grand et fin de se changer, de mettre son armure et son casque. L’homme que je suit ensuite dans les couloirs du bâtiment aurait la même carrure que mon père.
S’il fallait détruire la cuirasse à l’article précédent on en reforme une nouvelle maintenant. Il paraît que celle-ci aurait un casque ailé. Dans le futur je me protégerais donc par un mental un peu plus libéré. Enfin !
Dans le premier rêve, si je comprends bien, vous passez le même examen que votre mère.
Un examen de philosophie. Qui contraste, peut-être trop, avec l’atmosphère franchement guerrière du début du rêve. Mais, après tout, avec des mots, on peut être aussi violent qu’au volant d’un char.
Or ce rêve vous conduit à votre père. Votre copine joue à votre père. A quoi jouait votre mère ? Ou bien à quoi jouait votre père avec votre mère ?
Ces questions sont extrêmement compliquées, mais cette image de votre copine qui incarne le rôle du père ne l’est pas moins. En notant votre réponse : vous balancez des cornichons, des petits pénis rabougris dans le vinaigre, qui viennent compléter la liste des aliments enfantins qui peuplent vos rêves.
Dans le second rêve, je liste :
– les cheveux qui s’enlèvent par poignées,
– la perte des 150 euros,
– le projectile qui ne touche pas sa cible par manque de puissance : "jetée avec toute ma force elle n’a pas l’air d’aller bien loin",
– Astérix, l’homme sans femme.
Ces signes de castration (qui répondent bien aux cornichons finalement) donnent l’axe d’interprétation. Or s’opposent :
– votre copine au début du rêve qui vous interdit de consulter un coiffeur (est-ce elle l’interdictrice, la castratrice qui a pris la place du père ?),
– ce monsieur grand et fin que vous suivez, sans savoir où il vous mène d’ailleurs (non castrateur mais sans direction donnée, puisque vous "déambulez").
Cet article fait suite à "Contrat intérieur ; Détruire la cuirasse ; Défendre les droits de la Femme revient-il forcément à lutter contre une autorité masculine ?"
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